Dans une déclaration de l’ancien directeur général adjoint du FMI, Alassane Ouattara, à l’AFP, il a fait savoir qu’il n’y aurait pas de dévaluation du franc CFA avec l’avènement de l’Euro. Ces propos ont été relayés par Soir Info dans sa parution du 17 décembre 1998.
Le directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI), Alassane Ouattara, a estimé hier qu’une dévaluation du franc CFA n’est ni nécessaire ni justifiée lorsque cette monnaie sera rattachée à l’Euro. M. Ouattara qui s’exprimait depuis Washington lors d’une d’une vidéoconférence destinée à des journalistes ouest-africains réunis à Dakar, a précisé « nous ne voyons ni la nécessité, ni la justification » d’une telle dévaluation.
Le rattachement du CFA à l’Euro se fera sans modification de parité en raison de la situation économique actuelle des pays de la Zone franc qui affichent des taux de croissance de 4 à 5 %, a affirmé Alassane Ouattara.
Selon le responsable du FMI, le rattachement du CFA à l’Euro qui va favoriser les relations commerciales avec l’Europe « signifie une plus grande ouverture sur le marché international et un meilleur et solide ancrage monétaire ». Il s’agit d’une « avancée significative », le franc CFA n’étant plus lié à une seule monnaie (le franc français), mais à onze monnaies unifiées.
Le directeur général adjoint du FMI a enfin plaidé en faveur de la mise en place, dans les pays africains, d’un cadre juridique transparent, d’une bonne gouvernance et d’un système bancaire sain, afin d’attirer les investisseurs étrangers. Les journalistes ouest-africains sont réunis à Dakar à l’invitation du FMI pour faire le point sur ses activités et sur les programmes d’ajustement structurels.