Plusieurs employés d’un collège privé à Yamoussoukro ont été arrêtés par les éléments de la police ce vendredi 5 mai 2023.
Ces derniers sont accusés d’avoir diffusé de fausses informations à l’encontre d’un chauffeur de taxi qu’ils ont accusé d’enlèvement.
À en croire les informations livrées par la DGPN (Direction Générale de la Police Nationale), tout est parti d’une publication sur les réseaux sociaux de dame YNM, professeur au collège privé Richelieu de Kokreno, faisant état d’une tentative d’enlèvement, le jeudi 04 mai 2023, sur sa personne.
Alertés par l’info, les éléments du commissariat du 2ème arrondissement de Yamoussoukro se sont donc rendus au collège Richelieu où ils ont rencontré la supposée victime.
Discutant avec cette dernière, elle leur relation les faits suivants : Ayant fini les cours, elle a arrêté un taxi-ville de marque Toyota, à destination du quartier 220 logements. Étant à l’arrêt et en communication pour une commande d’achat de taxi, le taximan SS expliquait en malinké, qu’il avait des offres de taxis en ces termes « en cas doh soro ».
Dame YNM, ayant entendu cela est descendue du taxi et décide d’envoyer un message vocal à monsieur BKR, informaticien au sein du collège dans lequel elle exerce.
Elle a également informé son collègue LZP, qui à son tour a informé monsieur KKF censeur dans un collège. Le message publié disait : « Urgence signalée : À tous les personnels et élèves, évitez de monter dans ce taxi en circulation à YAKRO dont le numéro de la plaque d’immatriculation est le … Une collègue du collège privé RICHLIEU de YAKRO vient d’échapper à un enlèvement à l’instant. Après une lutte acharnée avec le conducteur de ce taxi, elle a réussi à se sauver. Passez l’information à vos proches. ».
LIRE AUSSI : Un cadre du RHDP à Bacongo : “Ce n’est pas l’intimidation ou la sanction qui…”
Après l’audition de la supposée victime, les éléments de la police ont immédiatement entrepris les recherches du taxi-ville et son conducteur que nous avons retrouvé. Après les différentes auditions, il ressort qu’il n’en est rien d’un enlèvement.
Il n’y a jamais eu de lutte acharnée entre le taximan et la dame professeur. Avant de monter dans le taxi ville qui était en arrêt, le taximan était en communication.
Madame le professeur, assise sur la banquette arrière, a imaginé que la conversation du taximan en malinké se rapportait à elle. Immédiatement, elle est descendue du taxi en prenant l’immatriculation et a fait un message audio qu’elle a transféré à BKR, informaticien au sein du collège dans lequel elle enseigne en demandant à celui-ci de faire une publication sur les réseaux sociaux.
Ce dernier s’est exécuté sans chercher à vérifier les faits. Il a également fait écouter l’audio à monsieur LZ, collègue de YNM. LZ à son tour a communiqué ces informations à monsieur KKF, censeur dans un collège. Celui-ci a pareillement fait un post en diffusant sur une plate-forme ces fausses informations.
LIRE AUSSI : “Après Gbagbo, Ouattara et Bédié, votre…” : Blé Goudé attaque des cadres du PPA-CI
Dans son message audio, dame YNM affirmait avoir porté plainte au commissariat de Police du 2ème arrondissement alors qu’il n’en était rien. Elle n’est jamais passée au commissariat, c’est plutôt le Commissaire qui après la publication est parvenu à la retrouver. Ces quatre personnes ont été conduites au Parquet de Toumodi pour diffusion de fausses informations. Pour finir, dans sa note d’information, La Police a tenu à rappeler que les personnes qui émettent ou relaient les fausses informations sont passibles de poursuites judiciaires comme dans le cadre de cette affaire. Donc prière, il est impératif de vérifier toute info avant de la partager.
