Voici les pays africains qui abritent des bases militaires françaises

La présence des bases militaires françaises en Afrique est au cœur d’une grosse polémique ces dernières années. Indésirables dans une bonne partie du Sahel, les troupes françaises cherchent à se repositionner. Le Bénin qui entretient un partenariat militaire avec la France, est soupçonné d’avoir accueilli les troupes récemment chassées du Niger. La question est d’actualité.

Actuellement en Afrique, six pays abritent des bases militaires permanentes. Il s’agit du Gabon, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, de Djibouti et du Tchad. La carte de présence des bases militaires françaises s’est rétrécie après le renvoi des troupes françaises de trois pays du Sahel. Elles ont été renvoyées du Mali, du Burkina Faso et du Niger où elles avaient des bases.

Au Gabon, la France déploie ses troupes depuis 1960 où le pays a obtenu son indépendance. Ce déploiement se fait conformément aux accords militaires signés en août 1960 entre les deux pays. Les forces françaises au Gabon (FFG) sont les premières à occuper la base militaire française dans ce pays d’Afrique centrale. Elles ont été par la suite remplacées par les éléments français au Gabon (EFG) qui constituent le second « pôle opérationnel de coopération » (POC) dans la région, avec celui de Dakar.

La principale mission des EFG est de « compléter la formation des militaires des pays partenaires de la CEEAC dans leur mise en condition avant engagement dans des opérations intérieures ou extérieures »370 militaires français sont déployés au Gabon.

Au Sénégal, la base militaire française abrite un « pôle opérationnel de coopération » (POC) à vocation régionale. Ici, on parle des éléments français au Sénégal (EFS). Ils sont au nombre de 350 militaires français déployés à Dakar depuis le 1er août 2011, conformément au traité signé entre la France et le Sénégal.

Les EFS ont pour principales missions :

Dans le cadre de leurs missions, les EFS assurent une veille opérationnelle dans leur zone de responsabilité permanente (ZRP) ; mettent en œuvre les accords de coopération militaire bilatérale, dans le cadre du traité de partenariat de défense signé avec le Sénégal en 2013. Ils peuvent appuyer les opérations de Search and Rescue (SAR) et contribuer aux missions de sécurité civile en soutien des autorités gouvernementales sénégalaises.

En Côte d’Ivoire, on retrouve les forces françaises en Côte d’Ivoire (FFCI). Elles ont été créées le 1er janvier 2015, grâce à l’accord de partenariat de défense signé entre Abidjan et Paris en 2012. La base de Côte d’Ivoire est l’une des deux bases françaises opérationnelles avancées en Afrique avec 900 soldats déployés. Les FFCI sont chargées de soutenir les opérations dans la zone. Elles peuvent intervenir rapidement en cas de crise dans la sous-région. Les FFCI sont en mesure d’assurer la protection des ressortissants français.

La présence militaire de la France à Djibouti et au Tchad

Les Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) existent grâce au traité de coopération en matière de défense signé le 21 décembre 2011. Au départ, les FFDj comptaient plus de 4 000 militaires. Aujourd’hui, l’effectif est passé à 1 500 soldats. Elles constituent une plateforme stratégique, opérationnelle et logistique, et peuvent intervenir en cas de crise dans la sous-région, vers l’océan Indien ou le Moyen-Orient.

Spécifiquement, les FFDj sont en mesure de :

Au Tchad, l’armée française est représentée par 1 000 militaires déployés dans le cadre de diverses opération en partenariat avec l’armée locale. Ils s’agit des forces françaises au Sahel qui interviennent dans les opérations de lutte contre les groupes djihadistes.

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