Le Mali du colonel Assimi Goita est-il encore sous embargo des sanctions économiques et monétaires de la Cedeao ?
Au moment où une délégation de haut niveau de la Cedeao s’apprêtait à se rendre à Ouagadougou pour discuter de la durée de la transition, elle a été informée sans autre forme de procès que le Colonel Paul Henri Damiba Sandraogo et ses hommes se sont “offerts” trente six (36) mois, c’est à dire trois ans pour permettre au Burkina Faso de sortir la tête de l’eau. Le 27 février dernier, une délégation conjointe Onu-Cedeao conduite par l’ivoirien Jean Claude Brou s’est rendue à Conakry pour recevoir des autorités guinéennes, un chronogramme précis de la transition.
Là encore, les choses ne se sont pas passées comme le souhaitaient les dirigeants de la Cedeao. En un mot comme en mille, et le constat est visible à l’oeil nu. Depuis le début de l’offensive militaire de la Russie en Ukraine, le président en exercice de la Cedeao, Nana Akufo Addo et ses pairs de la sous région Ouest-africaine semblent avoir baissé la garde, laissant Mamadi Doumbouya de la Guinée et ses frères d’armes du Mali et du Burkina Faso de vaquer tranquillement à leurs occupations.
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Plus de déclarations “incendiaires” comme celles faites sur la chaîne de télévision française France 24 par le président ivoirien Alassane Ouattara et qui avaient soulevé le courroux des autorités maliennes. Apparemment, c’est le calme plat au sein de la Cedeao depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. Sait-on jamais avec les répercussions négatives d’une offensive militaire, même à mille lieues du théâtre des opérations. À situation de guerre, stratégie politique exceptionnelle.