Vincent Toh Bi Irié est sérieusement préoccupé par le phénomène de vente de terrain dans les villages de la Côte d’Ivoire. L’ancien préfet de la ville d’Abidjan a sonné l’alarme à travers une publication sur sa page Facebook.
Le constat de Vincent Toh Bi Irié est clair : les Ivoiriens sont devenus sérieusement paresseux et cela ne semble gêner personne. En effet, l’ex-préfet d’Abidjan fait remarquer qu’au Nord et dans le grand Ouest “les gens bradent leurs terres contre rien”. “Les villageois sont assis au village et vivent de ce que leur donnent les gens à qui ils ont confié leurs terres, généralement des non-Nationaux”, a regretté l’ancien directeur de cabinet de feu Hamed Bakayoko.
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“Dans un village du nord où je suis passé , le plus grand planteur local ivoirien du village possédait un champ de quatre hectares. Le plus grand planteur non-National possédait, lui, un champ de 200 hectares. Ce sont 15 villageois qui lui ont cédé leurs terres. Celui-ci leur remet 100 ou 200 mille par année de récolte . Pendant ce temps , ils sont au village à causer toute la journée pendant que les autres dorment au champ”, a révélé le fondateur de l’ONG Aube Nouvelle.
Dans le Grand Ouest, poursuit Vincent Toh Bi, les terres sont vendues à vil prix pour organiser des funérailles. “Il faut que leurs parents qui ont vécu toute leur vie dans la misère partent dignement dans l’au-delà, à leur mort. En français facile , cela veut dire qu’il faut que les vivants mangent abondamment et s’enivrent en excès devant le beau cercueil du défunt pour que Dieu autorise qu’il soit éligible au Paradis. Donc on vend des hectares, 1, 2, 30, 50 , à des prix d’un loyer mensuel de Yopougon Sicogi pour organiser les obsèques”, a ajouté le fonctionnaire international.