Il est désormais hors de question pour un avion militaire étranger de survoler le territoire nigérien en direction du Mali sans autorisation.
” Suite à un entretien entre le secrétaire exécutif de la CEDEAO et le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération du Niger, indiquant que les aéronefs militaires ne sont pas concernés par l’embargo aérien sur le Mali, j’ai l’honneur de vous informer que le ministère de la Defense nationale n’a pas d’objection sur les autorisations de vols vers le Mali”, indique un communiqué du ministère nigérien de la Defense. Précisant toutefois “qu’une autorisation préalable des autorités maliennes est nécessaire”.
La correspondance du ministère nigérien de la Défense adressée à son homologue des Transports est consécutive aux protestations formulées par les autorités maliennes suite à la violation de son espace aérien par un gros porteur de l’armée française. Un avion militaire français a fait la liaison Abidjan-Gao, le 11 janvier, suscitant la colère des autorités maliennes, qui avaient annoncé la fermeture de leurs frontières aérienne en réponse aux sanctions de la Communauté économique des états de l’ Afrique de l’ouest (CEDEAO).
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Selon ces derniers, l’appareil effectuait l’aller-retour entre Abidjan (Côte d’Ivoire) et Gao (nord du Mali), où l’armée française possède une base importante. L’ASECNA, qui gère les espaces aériens d’une grande partie du continent, dit ne pas avoir été informée préalablement de l’existence de ce vol. L’Airbus est entré en contact avec les centres de contrôle de Ouagadougou (Burkina) et de Niamey (Niger), qui lui ont rappelé qu’il lui était interdit d’entrer dans l’espace aérien malien, est-il écrit.
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Outre l’embargo sur l’espace aérien malien, l’institution sous régionale a également décidé de geler les avoirs maliens au sein de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), de couper les aides financières, de fermer les frontières entre le Mali et les États membres de l’organisation. Les dirigeants ouest-africains ont aussi décidé de suspendre les transactions avec Bamako, à l’exception des produits médicaux et de première nécessité, les produits pétroliers et l’électricité (…).