Ce lundi 14 août 2023, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), a annoncé qu’il rappelle l’ambassadeur du Niger à Abidjan « pour consultation ».
Selon le communiqué lu par son porte-parole, le colonel-major Adamou Abdrahamane, cette décision est prise en raison des propos de Alassane Ouattara, accusé d’avoir fait « l’apologie de l’action armée contre » le pays.
En effet, après le dernier sommet des chefs d’État de la CEDEAO, le président ivoirien a déclaré que ses homologues et lui avaient donné leur accord pour qu’une opération militaire « démarre dans les plus brefs délais » afin de rétablir l’ordre constitutionnel et permettre à Mohamed Bazoum de retrouver son fauteuil présidentiel.
Alassane Ouattara a annoncé que la Côte d’Ivoire fournirait « un bataillon » de 850 à 1.100 hommes, aux côtés du Nigeria et du Bénin notamment. « Les putschistes peuvent décider de partir dès demain matin et il n’y aura pas d’intervention militaire, tout dépend d’eux. (…) Nous sommes déterminés à réinstaller le président Bazoum dans ses fonctions », a-t-il déclaré.
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Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) et le gouvernement du Niger expriment leur rejet total des propos tenus qui disent-ils, « vont au-delà de la position commune de l’organisation sous-régionale (Cédéao) elle-même dénudée de fondement légal, et décident du rappel de l’ambassadeur du Niger à Abidjan pour consultation ».
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Entre-temps, le CNSP avait décidé de rappeler les ambassadeurs du Niger au Nigéria, au Togo, en France, et aux États-Unis. Mais les diplomates du pays en France et aux États-Unis ont dit ne pas reconnaître la légitimité des autorités militaires.