Selon les informations rapportées par les médias, le colonel Assimi Goita serait exclu des prochaines élections dans le pays.
Alors que l’homme fort du Mali est de plus en plus plébiscité par la population malienne, un projet de loi rédigé par l’armée pour les prochaines élections, stipule que « le président de la transition n’est pas éligible aux élections présidentielles et législatives » tenues pour faire la transition du régime militaire au régime civil, rapporte l’AFP qui a consulté le document. La même source indique cependant, que le texte n’était pas clair sur quand auraient lieu les élections tant attendues, point de discorde entre le régime malien et le bloc ouest-africain de la CEDEAO.
La CEDEAO a imposé de lourdes sanctions au Mali après que les autorités de la transition ont reporté les élections promises après le coup d’État de 2020 et qui devraient avoir lieu ce mois de Février. Outre un embargo commercial, les États membres ont également fermé les frontières avec le Mali, une décision soutenue par la France, les États-Unis et l’Union européenne.
Selon l’AFP, le Conseil national de transition (CNT), l’organe législatif mis en place par les militaires après le coup d’État d’août 2020, a entamé vendredi l’examen d’un texte réformant la « charte de la transition ». Mercredi, la junte a déclaré qu’elle était en pourparlers avec la CEDEAO, ainsi qu’avec d’autres organisations, pour trouver un « compromis » sur la restauration d’un régime civil.
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La junte s’est engagée à rétablir un régime civil, mais elle soutient que l’insécurité endémique l’empêche d’organiser des élections rapides. Le Mali lutte pour contenir une insurrection djihadiste apparue pour la première fois en 2012 et qui s’est depuis propagée au Burkina Faso et au Niger voisins.