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Les 15 et 16 février, à Addis-Abeba, les chefs d’État et de gouvernement du continent se réuniront pour désigner le prochain président de la Commission de l’UA.
La présidence de la Commission de l’UA est l’une des fonctions les plus influentes sur la scène diplomatique africaine.
Ce rôle implique la coordination des politiques panafricaines, la médiation dans les crises régionales et le suivi des grands chantiers du continent, comme la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) ou la réforme institutionnelle de l’organisation.
Le futur président devra également affronter des défis de taille, tels que les tensions géopolitiques croissantes, les transitions politiques incertaines et les ambitions de l’Afrique dans les instances internationales.
Raila Odinga, figure politique majeure du Kenya, possède une vaste expérience en gouvernance et en relations internationales.
Ancien Premier ministre, il est reconnu pour son engagement en faveur de l’intégration africaine et des infrastructures de développement.
Mahamoud Ali Youssouf, actuel ministre des Affaires étrangères de Djibouti, bénéficie d’une solide expertise diplomatique et d’une fine connaissance des relations intergouvernementales africaines.
Richard Randriamandrato, ancien ministre malgache des Affaires étrangères et expert en économie, met en avant une approche axée sur la transformation économique du continent et le renforcement des institutions africaines.
Derrière les débats officiels, des enjeux de pouvoir se jouent entre les blocs régionaux et les alliances stratégiques.
Les pays de l’Afrique de l’Est pourraient soutenir la candidature d’Odinga, tandis que les équilibres entre les zones francophone et anglophone du continent pourraient peser sur le scrutin.