Tunisie : 9 dames d’une cellule «terroriste» condamnées à de lourdes peines

Neuf femmes poursuivies depuis 2016 par la justice tunisienne pour la formation d’une cellule «terroriste» et la planification de l’assassinat d’un ministre, ont été condamnées à des peines allant jusqu’à 25 ans de prison, ont indiqué jeudi 12 janvier des médias locaux.

Deux membres de ce groupe de dix personnes, composé uniquement de femmes, dont sa fondatrice, ont été condamnés à 25 ans de prison, pour des «actes terroristes» , mardi 10 janvier par la Chambre pénale au sein du tribunal de première instance à Tunis.

Sept autres accusées ont écopé de peines allant de 3 à 14 ans de prison. Une autre a obtenu un non-lieu, selon la même source. Le tribunal a retenu contre les personnes condamnées l’accusation d’avoir planifié un attentat contre un ministre.

Autorités tunisiennes silencieuses, le bruit de la rue

En 2016, des allégations avaient circulé sur les réseaux sociaux sur une tentative d’assassinat du ministre de l’Intérieur de l’époque Hédi Majdoub pendant qu’il se rendait chez ses parents, ce que son service de communication avait démenti.

Selon la radio tunisienne privée Mosaïque FM, parmi les femmes condamnées figure une voisine des parents du ministre, accusée d’avoir fourni des informations sur ses visites à sa famille. Les médias ne donnent pas d’autres détails.

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Contacté par l’AFP, le ministère de la Justice n’était pas en mesure de donner des précisions sur cette affaire. Le Parquet tunisien n’a pas de porte-parole et ne communique pas avec les journalistes depuis des mois.

«Progrès dans la lutte contre les djihadistes»

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Après la révolte populaire de 2011 en Tunisie qui a fait chuter le dictateur Zine El Abidine Ben Ali, le pays a connu un essor des groupes djihadistes qui ont mené plusieurs attaques ayant fait des dizaines de morts parmi les touristes et les forces de sécurité.

Les autorités affirment avoir réalisé ces dernières années des progrès significatifs dans la lutte contre les djihadistes. Mais c’est la première fois qu’un groupe formé seulement de femmes était impliqué dans des actes terroristes.

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