Transition malienne : Choguel Maïga franchit la ligne rouge, son départ réclamé

Au Mali, les critiques récentes de Choguel Maïga, Premier ministre de la Transition, contre le gouvernement dirigé par Assimi Goïta suscitent de vives réactions. Pour les partisans et soutiens du chef de la junte malienne, Maïga a franchi une ligne rouge. Selon eux, le Premier ministre n’a plus sa place à la tête du gouvernement après ses attaques publiques contre la gestion de la Transition.

Samedi, devant une foule de partisans, Choguel Maïga a émis des critiques sans retenue envers la Transition pilotée par Assimi Goïta, tout en occupant le poste de Premier ministre. Libéré de toute réserve, le chef du mouvement M5-RFP s’est exprimé librement, au mépris de l’adage selon lequel les différends doivent se régler à huis clos. Cette sortie, diversement appréciée au sein de la classe politique et de la population, a provoqué l’indignation des partisans de Goïta, qui réclament désormais la démission ou le limogeage de Maïga.

Parmi les voix critiques, l’Alliance pour la Refondation au Mali (Aréma), mouvement politique allié du chef de la Transition, a déclaré avec vigueur les déclarations du Premier ministre. Selon Aréma, Choguel Maïga n’incarne plus les valeurs et la vision de la Transition et devrait être écarté pour permettre un retour à l’unité au sein du gouvernement.

Aréma n’est pas le seul mouvement à partager cet avis. Le Collectif pour la Défense des Militaires (CDM) a également exprimé son mécontentement après la sortie du Premier ministre Choguel Maïga. « Un chef de gouvernement qui réclame publiquement une clarification et une réorientation de la politique du gouvernement, est-il vraiment dans son rôle ? » s’est présenté le CDM dans un communiqué diffusé dimanche. Pour le collectif, le Premier ministre « s’inscrit désormais dans une logique de délation des autorités de la Transition », raison pour laquelle il exige sa démission.

La FORSAT Civile, quant à elle, n’a pas mâché ses mots en réprimandant Choguel Maïga. Elle condamne « sans réserve » les propositions du chef du gouvernement malien et demande aux autorités de prendre des « mesures diligentes pour mettre fin à ce désordre institutionnel qui n’a que trop duré ».

Quitter la version mobile