Togo : Pourquoi ramener le fils de Bazoum à Lomé et refuser la même faveur à un ancien ministre togolais ?

Depuis mai 2005, François Boko, ancien ministre de l’intérieur, de la sécurité et de la décentralisation du Togo, est en exil, loin de sa patrie.

La tragédie a frappé récemment avec le décès de sa mère, mais selon un article du 25 janvier 2024 du journal électronique Africa Intelligence, l’autorisation de revenir au pays pour rendre les derniers hommages lui a été refusée par le président Faure Gnassingbé.

Dans une brève intitulée « Togo – Faure Gnassingbé sourd aux appels de l’opposant et ancien ministre François Boko, » Africa Intelligence rapporte que le pouvoir de Lomé reste inflexible quant au retour de l’avocat au Barreau de Paris. Malgré les multiples démarches entreprises par François Boko, il semble qu’il ne pourra pas assister aux funérailles de sa mère, prévues début février.

L’opposant togolais avait mandaté une magistrate en disponibilité pour plaider en faveur d’une « mesure humanitaire » auprès de Gilbert Bawara, ministre de la fonction publique et figure-clé du régime. Cependant, cette tentative n’a pas abouti, et le refus persistant du pouvoir de Faure Gnassingbé rappelle un précédent en 2019, lorsque Boko avait été déclaré indésirable en vue du scrutin présidentiel de 2020.

Le refus de permettre à François Boko de revenir pour enterrer dignement sa mère soulève des questions sur la nature de cette réticence. Est-ce par crainte ou par une volonté de maintenir une distance politique? Ce refus ne soulève-t-il pas des interrogations sur le traitement réservé aux citoyens togolais, surtout lorsque le président Gnassingbé a pris des initiatives humanitaires ailleurs, notamment dans la libération de militaires ivoiriens et le rapatriement du fils de Bazoum après un coup d’État?

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La décision de Faure Gnassingbé pourrait être interprétée comme un manque d’égard envers les citoyens togolais, remettant en question la cohérence de ses actions sur la scène internationale par rapport à sa gestion des affaires nationales. Les prochains développements de cette situation complexe seront scrutés attentivement, mettant en lumière les tensions entre le pouvoir en place et les figures de l’opposition en exil, ainsi que les enjeux humanitaires au cœur de cette controverse.

 

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