Telle est l’opinion d’un analyste nigérien interrogé par Sputnik Afrique. Pour Issoufou Kada, la situation « risque de dégénérer ».
À l’origine des tensions, selon lui, sont « la France et certains pays occidentaux » qui tentent « d’empêcher le Niger de jouer de ces ressources provenant de la vente du pétrole et de l’uranium ».
De même, ces pays orchestrent « de petites crises sociopolitiques entre le Niger et le Bénin » en voulant en général rendre la sous-région ouest-africaine « ingouvernable ».
Dans ce contexte, le Président béninois sert de « cheval de Troie ». Ces derniers mois, les relations entre le Niger et le Bénin sont au plus bas.️ Début mai, le Bénin a brièvement suspendu le transport du pétrole nigérien via le pipeline d’Agadem vers son port de Sèmè-Kpodji. Le Président béninois a exigé que le Niger rouvre sa frontière avec le Bénin. Les autorités militaires nigériennes l’a refusée arguant des « raisons de sécurité ». Début mai, 5 Nigériens ont été arrêtés à Sèmè-Kpodji. Le Niger a qualifié cela de « kidnapping ».
Le transport du pétrole reste de nouveau suspendu. Au début de la semaine dernière, six soldats nigériens d’une unité chargée de surveiller l’oléoduc acheminant le pétrole vers le Bénin ont été tués, lors d’une attaque de « bandits armés » dans le sud du pays, a annoncé dimanche l’armée nigérienne.