Ces derniers jours, la crise diplomatique entre Bamako et Alger a franchi un nouveau palier avec le rappel des ambassadeurs des deux pays. Si officiellement, le Mali reproche à l’Algerie son ingérence, une toute autre cause centrale pourrait expliquer ces tensions : le pétrole.
Le pétrole, véritable cause de la tension entre le Mali et l’Algérie
C’est ce qu’affirme l’Alliance Sahel, organisation régionale dont fait partie le Mali. Dans un tweet publié ce 24 décembre, elle indique que cet or noir serait le véritable point de discorde.
Pour comprendre, il faut savoir que le Mali et l’Algérie partagent un très vaste bassin pétrolier dans le nord du Sahara.
En 2007, la compagnie algérienne Sonatrach avait signé un accord avec Bamako pour explorer et exploiter ces gisements transfrontaliers. Accord suspendu depuis 2012 et la crise politico-sécuritaire au Mali.
Or, selon des sources maliennes citées par l’Alliance Sahel, Alger chercherait aujourd’hui à reprendre l’exploration pétrolière dans cette zone désertique.
Problème : les autorités de transition à Bamako, qui ont repris le contrôle du nord du pays, compteraient bien exploiter elles-mêmes ces ressources énergétiques.
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Difficile cependant de démêler le vrai du faux dans cette affaire. L’information émane d’une organisation pro-malienne, ce qui peut susciter la méfiance. Et les raisons officielles de la brouille, comme l’ingérence algérienne, restent vraisemblables.