Chassé du pouvoir après des semaines de combats acharnés, Bachar al-Assad, désormais ancien président de la Syrie, s’est exilé en Russie. Moscou lui a accordé l’asile, ainsi qu’à des membres de sa famille, pour des « raisons humanitaires ». Ils résident depuis quelques heures sur le territoire russe, selon les médias locaux.
La Russie accorde l’asile à Bachar al-Assad, mais reste en contact avec l’opposition armée en Syrie. La presse russe, notamment l’agence RIA, a confirmé que les autorités russes étaient en contact avec l’opposition armée syrienne pour réduire les tensions et stabiliser la situation. Ce dialogue vise à garantir la sécurité des bases militaires et des représentations diplomatiques russes encore présentes en Syrie.
« Nous espérons poursuivre le dialogue politique au nom des intérêts du peuple syrien et du développement des relations bilatérales entre la Russie et la Syrie », a déclaré une source citée par RIA. Cet exil de Bachar al-Assad marque une nouvelle étape dans la crise syrienne, alors que le pays est désormais divisé entre plusieurs factions opposées.
Pendant plusieurs heures, le sort de Bachar al-Assad est resté incertain. Des informations indiquaient qu’il avait quitté le pays à bord d’un avion qui avait brusquement changé de direction avant de disparaître des radars. Dans la matinée du 8 décembre, plusieurs sources ont même indiqué la « forte probabilité » qu’il ait trouvé la mort dans un accident aérien.
Cependant, dans l’après-midi, le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé que l’ancien président syrien, après des négociations avec plusieurs acteurs du conflit, avait décidé de quitter le pouvoir et ordonné un transfert pacifique.
Cette annonce intervient alors que les forces d’opposition, constituées d’islamistes radicaux et des factions modérées soutenues par la Turquie et d’autres pays, ont mené une offensive violente depuis le 27 novembre. En seulement dix jours, elles ont pris le contrôle des villes stratégiques d’Alep, Hama, Homs, Deir Ezzor et Daraa. Hier, les rebelles ont franchi une étape décisive en entrant dans Damas, déclarant à la télévision et à la radio d’État que la capitale était « libérée d’Assad ».
Avec le renversement du régime, le territoire syrien est désormais morcelé, partagé entre différentes factions, laissant planer l’incertitude sur l’avenir du pays.