Surpris par la chute de Bachar al-Assad, le conseil de sécurité de l’ONU réagit

Pris par « surprise » par la chute du président Bachar al-Assad, les membres du Conseil de sécurité de l’ONU sont pour l’instant dans l’expectative face à la situation « fluide » en Syrie, selon des ambassadeurs ayant participé à la réunion à huis clos.

« Le Conseil, je pense, était plus ou moins uni sur la nécessité de préserver l’intégrité territoriale et l’unité de la Syrie, d’assurer la protection des civils, d’assurer l’accès de l’aide humanitaire », a déclaré à la presse l’ambassadeur russe Vassili Nebenzia après cette réunion demandée par Moscou.

« Mais tout le monde a été pris par surprise par les événements, tout le monde, y compris les membres du Conseil. Alors nous devons attendre » de voir comment la situation va évoluer, a-t-il ajouté, assurant que dans ce contexte, le Conseil n’était pas prêt immédiatement à s’exprimer.

« Personne ne s’attendait à ce que les forces syriennes tombent comme un château de cartes », a renchéri l’ambassadeur américain adjoint Robert Wood.

« Comme beaucoup l’ont dit pendant les consultations (…) la situation est extrêmement fluide et va probablement changer au jour le jour pour l’instant. Donc nous devons voir comment cela va évoluer », a-t-il ajouté.

Malgré tout, « presque tout le monde a parlé du besoin que la souveraineté, l’intégrité territoriale, l’indépendance de la Syrie soient respectées, et des inquiétudes concernant la situation humanitaire », a-t-il noté, indiquant que le Conseil allait travailler sur une déclaration commune pour « parler d’une seule voix ».

« Nous allons voir si nous parvenons à un message uni dans les prochains jours (…). Il y a une attente de prise de parole de la part du Conseil », a-t-il insisté.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011, le Conseil a été largement paralysé sur le dossier syrien, la Russie utilisant régulièrement son droit de veto pour protéger le régime de Bachar al-Assad.

Interrogés d’autre part sur l’éventualité de retirer de la liste des sanctions de l’ONU, le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham, qui a mené la coalition rebelle provoquant la chute du régime, les ambassadeurs russe et américain ont tous les deux indiqué que le Conseil n’avait pas abordé cette question pour l’instant.

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