Suite au retrait du Burkina Faso de la CEDEAO, le pays a définit de nouvelles conditions d’entrée et sur son territoire !

Le 22 février 2024, les membres de l’Assemblée Législative de Transition au Burkina Faso ont adopté une nouvelle loi définissant les conditions d’entrée et de séjour des étrangers ainsi que les modalités de sortie des nationaux et des étrangers du territoire national.

Cette nouvelle législation vient remplacer l’ordonnance de 1984 qui régissait ces questions depuis quatre décennies. L’ancienne ordonnance, devenue obsolète, ne prenait pas en compte les réalités contemporaines, notamment en ce qui concerne les menaces sécuritaires telles que le terrorisme et les évolutions des normes internationales en matière de migration.

La révision de cette ordonnance était devenue nécessaire en raison des changements profonds survenus sur la scène internationale, ainsi que des nouveaux défis liés à la sécurité et aux flux migratoires. De plus, les concepts juridiques tels que les étrangers, les nationaux, les apatrides et les réfugiés devaient être clarifiés et mis à jour pour être conformes aux réalités contemporaines.

Il est évident que de 1984 à 2024, de nombreuses évolutions ont eu lieu tant au niveau des menaces que des conventions internationales et des normes internationales. Il était donc temps pour nous de revoir l’ordonnance de 1984 afin d’apporter certains ajustements.

Mahamadou Sana, Ministre délégué chargé de la Sécurité

La récente législation vise à améliorer le cadre juridique existant en éclaircissant et en mettant à jour les concepts essentiels. Elle propose de nouveaux instruments juridiques afin de lutter plus efficacement contre le terrorisme, reconnaissant ainsi l’importance de lier la sécurité à la gestion des flux migratoires. En alignant les lois sur la politique migratoire en vigueur, le Burkina Faso se dote des moyens nécessaires pour garantir sa sécurité et gérer les migrations de manière

Modalités d’Entrée et de Sortie

Les étrangers souhaitant se rendre au Burkina Faso doivent obtenir un visa, et ils ont la possibilité de demander un eVisa. Cette demande doit être soumise et approuvée avant l’arrivée sur le territoire, sauf en cas d’exemptions spécifiques. Il est impératif de suivre scrupuleusement les procédures aux postes frontières.

En résumé, pour les étrangers, il est important de noter que pour accéder à notre territoire, un visa est nécessaire. Il existe le eVisa, et il est nécessaire de faire une demande de visa qui doit être approuvée avant d’entrer sur le territoire national, sauf en cas d’exemption en vertu des traités communautaires avec certains pays. Une fois le visa obtenu, les formalités doivent être remplies au niveau des postes frontières, notamment à l’aéroport.

Mahamadou Sana, Ministre délégué chargé de la Sécurité

Pour les citoyens nationaux, la simple preuve de leur nationalité est suffisante pour entrer sur le territoire. En ce qui concerne les sorties, il est nécessaire de posséder un document de voyage valide et de respecter les exigences du pays de destination, y compris les formalités sanitaires éventuelles.

Les agents publics bénéficient de dispositions spécifiques, comme l’obligation de présenter un ordre de mission pour les déplacements officiels, ainsi que des autorisations de congé et des certificats de cessation de service, afin de renforcer le contrôle des déplacements.

Politique de Réciprocité et Retrait de la CEDEAO

Face à la mise en œuvre de mesures réciproques par d’autres nations, le Burkina Faso a décidé de se retirer de la CEDEAO, considérant que la libre circulation des personnes et des biens telle que préconisée par l’organisation était insuffisante. Cette décision illustre la volonté du pays de défendre ses intérêts nationaux et d’assurer la sécurité de ses citoyens, tout en affirmant sa capacité à réagir de manière proportionnée à toute mesure prise à l’encontre de ses ressortissants à l’étranger.

En parlant de réciprocité, il est important de souligner que si des mesures sont prises à l’encontre de nos compatriotes dans d’autres pays, des mesures similaires seront prises à l’encontre de leurs compatriotes sur notre territoire national. C’est un message clair que nous tenons à adresser à tous ceux qui tenteraient d’utiliser notre retrait de la CEDEAO pour porter atteinte à la quiétude de nos compatriotes dans leur pays.

Mahamadou Sana, Ministre délégué chargé de la Sécurité

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