Alors qu’Alassane Ouattara salue des progrès dans les négociations, la gestion de la crise suscite critiques et controverses au sein de la classe politique ivoirienne.
L’affaire des soldats détenus au Mali s’apprête-t-elle à connaître une fin heureuse ? Trois mois après l’arrestation à Bamako du contingent de soldats ivoiriens, accusés par la junte d’être des mercenaires, les autorités ivoiriennes affichent leur optimisme. “Les choses évoluent bien”, se félicitait le président ivoirien Alassane Ouattara, vendredi 7 octobre, au lendemain d’une rencontre avec Faure Gnassingbé, médiateur dans le dossier.
En juillet dernier, en sollicitant son homologue togolais pour assurer le rôle d’intermédiaire dans les négociations, le chef de l’État ivoirien espérait obtenir la libération rapide des militaires. Mais la situation s’est depuis durablement enlisée, suscitant au sein de la classe politique de nombreuses interrogations sur la stratégie du gouvernement.
Engagée depuis le début de la crise, la médiation togolaise, pilotée par le président Faure Gnassingbé, a remporté début septembre une première victoire en obtenant la libération de trois femmes soldats pour “raisons humanitaires”. Mais les relations se sont à nouveau tendues entre les deux parties lorsque Bamako a émis le souhait que la Côte d’Ivoire extrade certains de ses ressortissant poursuivis par la justice malienne.
LIRE AUSSI: Drame : Une femme bat sa domestique à m0rt puis abandonne le corps dans un buisson (vidéo)
“Ce nouveau blocage après la libération des trois prisonniers a suscité une énorme déception en Côte d’Ivoire”, souligne Paul Koffi, directeur de publication du journal Le Nouveau Réveil, l’organe officiel du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), formation de l’ancien président Henri Konan Bédié. “Il aurait alors été judicieux d’explorer d’autres voies de négociations par le biais des oppositions. Cette démarche aurait envoyé un signal fort vis-à-vis du Mali, celui d’un front uni au sein de la société ivoirienne sur ce dossier”, juge-t-il.
LIRE AUSSI: Cameroun : un artiste impliqué dans un crime rituel en découpant des…
Sur la même ligne, l’opposant Guillaume Soro s’est prononcé en faveur de la médiation proposée par l’ancien président Laurent Gbagbo.