Ousmane Sonko a annoncé ce mardi la reprise de sa grève de la faim. L’opposant sénégalais est toujours détenu.
Ousmane Sonko a repris sa grève de la faim. Le leader du Pastef a justifié sa décision par sa détention arbitraire ainsi que celle de plusieurs de ses compatriotes. Pour le candidat déclaré à la présidentielle de février 2024, cette démarche vise à exprimer sa solidarité à ses compatriotes arbitrairement détenus pour des raisons politiques.
Récemment, un juge administratif de Ziguinchor a ordonné la réinscription d’Ousmane Sonko sur les listes électorales. Condamné dans une affaire de vols présumés de téléphones, le principal opposant au régime Macky Sall est toujours en lice pour la présidentielle de 2024 malgré ses ennuis judiciaires.
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Déclaration d’Ousmane Sonko
Chers compatriotes, d’ici et de la diaspora, chers militants et sympathisants.
Vos voix et postures de soutien ainsi que vos prières nous parviennent tous les jours.
Merci infiniment!
Je rends grâce à Dieu et vous invite aujourd’hui, plus que jamais, à plus d’engagement, de détermination et de solidarité face à cette dictature à qui il ne reste que moins de cinq mois. Je vous rappelle en conséquence notre droit constitutionnel à la résistance.
Quant à nous, nous ne pouvons que recourir aux moyens de résistance que notre situation actuelle permet. C’est pourquoi j’ai décidé de reprendre ma grève de la faim :
– pour marquer ma solidarité avec nos vaillantes sœurs patriotes injustement arrêtées pour avoir exprimé leurs opinions politiques, ensuite écrouées et détenues depuis plusieurs mois au camp pénal de Liberté 6 et dans d’autres prisons, et aujourdhui privees, pour certaines, de tout contact avec leurs proches, simplement pour avoir exercé leur droit légitime à recourir à la grève de la faim ;
– pour protester contre ma détention arbitraire et électoraliste, et celle de centaines de patriotes, et en exiger la fin.
Chers compatriotes, d’ici et de la diaspora, chers militants et sympathisants.
Je vous invite à plus de persévérance et de combativité, de détermination et d’endurance.
Eux se battent pour les cinq prochains mois. Nous nous battons pour les 50 prochaines années.