Sénégal : le Capitaine Traoré envoie un émissaire au président Faye 

Le président burkinabè, le Capitaine Ibrahima Traoré, a dépêché son moniste de l’Administration du territoire auprès de Bassirou Diomaye Faye, président du Sénégal et médiateur de la Cédéao dans le cadre des discussions avec les pays de l’AES. 

Entre le Sénégal et le Burkina Faso, l’heure est au renforcement des relations diplomatiques. Ce vendredi 20 septembre, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a reçu au palais de la République à Dakar le ministre burkinabè de l’Administration Territoriale et de la Mobilité, Émile Zerbo, porteur d’un message du Capitaine Ibrahim Traoré.

Cette rencontre fait suite à la visite du président Faye au Burkina Faso le 30 mai dernier.

Lors de son séjour à Ouagadougou, le président Faye avait exprimé sa préoccupation face à la fermeture du dialogue au sein de la Cédéao, tout en insistant qu’« il ne nous faut pas non plus fermer les fenêtres et tirer les rideaux ; il faut laisser des espaces ».

À l’issue de son entretien avec le Capitaine Traoré, le président sénégalais avait montré un optimisme mesuré, déclarant comprendre « que les positions soient quelque peu figées, mais je perçois dans chacune de ces positions une fenêtre d’ouverture qui permet de nouer un fil de dialogue ».

A Bamako, le président Faye avait clairement exprimé sa volonté de jouer un rôle de facilitateur, se disant prêt à « travailler de part et d’autre, pour qu’il y ait des plages de convergences » afin de discuter des problèmes et de proposer des solutions.

Le président sénégalais avait également insisté sur l’importance historique de la Cédéao, appelant à un retour aux principes fondateurs de l’organisation.

La visite du ministre Zerbo à Dakar peut donc être perçue comme la continuité de ce dialogue initié en mai. Bien que le contenu précis du message du Capitaine Traoré n’ait pas été divulgué, cette rencontre montre que le Sénégal persévère dans ses efforts pour maintenir le dialogue avec les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), dans l’espoir de trouver une issue à la crise actuelle au sein de la Cédéao.

En janvier, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé leur retrait de l’institution régionale, accusant la Cédéao d’être instrumentalisée par des puissances étrangères. Ces trois pays, qui avaient formé l’AES en septembre 2023, ont franchi une nouvelle étape en juillet dernier en adoptant le traité instituant la Confédération des États du Sahel. Le lendemain, lors de son 65e sommet ordinaire, la Cédéao a désigné les présidents sénégalais et togolais comme facilitateurs des discussions avec l’AES.

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