La saisie de l’assurance-vie de l’ex-Premier ministre ivoirien par la justice française fait suite à un courrier à elle adressé, en 2020, par le ministre français des Affaires Étrangères de l’époque, Jean-Yves Le Drian.
C’est du moins ce qu’affirme Maître Affoussy Bamba, qui clarifiait lundi, dans les colonnes du confrère Générations Nouvelles, l’affaire de la saisie pénale d’un montant de 231 931 euros appartenant à l’ancien PAN.
Selon l’avocate de Guillaume Soro, qui précise que la décision date de 2020, la justice française avait reconnu l’immunité de l’ex-Premier ministre et avait admis qu’il ne pouvait être jugé en France. Mais sa décision sera influencée par une lettre adressée par le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Jean-Yves Le Drian.
Dans cette lettre, l’homme qui est alors le chef de la Diplomatie française écrit que Guillaume Soro n’occupait pas de fonction officielle au moment des faits pour lesquels il est poursuivi. Cela, alors que les avocats de ce dernier ont fait valoir devant la cour d’appel le fait que leur client ne pouvait pas être jugé en France parce qu’il bénéficie d’une immunité liée au fait qu’il était Premier Ministre de la République de Côte d’Ivoire au moment des évènements.
« C’est en s’appuyant sur cette affirmation que la Cour d’appel va, dans sa décision, rejeter l’argument des avocats de Soro et juger légale la décision de saisie de ses fonds, qui elle-même est une conséquence de cette plainte portée contre lui en France », indique le confrère.
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Le journal révèle ensuite que les avocats de l’ancien chef rebelle ont alors décidé de saisir la Cour de cassation, avec l’espoir qu’elle ne prendrait pas en compte l’affirmation du ministre Le Drian comme l’a fait la Cour d’appel. « Mais leur espoir a été vain ».