Le Mali, sous la gouvernance militaire depuis 2021, a récemment franchi une étape importante en signant un accord avec la Russie pour la construction d’une raffinerie d’or à Bamako.
Cet accord, bien que non contraignant, prévoit la construction d’une raffinerie de 200 tonnes par an, selon le ministre Alousséni Sanou. Cette installation serait la plus grande raffinerie d’or du pays d’Afrique de l’Ouest, permettant un contrôle accru sur la production d’or et l’application des taxes.
Ce développement intervient dans un contexte de renforcement des relations entre le Mali et la Russie, notamment avec la signature d’un accord en octobre dernier avec Rosatom, l’agence russe de l’énergie atomique. L’accord prévoit l’exploration de minéraux et la production d’énergie nucléaire. Par ailleurs, le Mali a également conclu un contrat pour la construction d’une centrale solaire de 200 à 300 mégawatts d’ici mi-2025 avec une entreprise russe.
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La montée en puissance de la Russie au Mali, l’un des plus grands producteurs d’or d’Afrique, coïncide avec le déclin de l’influence occidentale dans la région. L’année dernière, le Mali a évincé les troupes françaises, qui combattaient les militants islamistes, et a formé une alliance avec le groupe militaire privé russe Wagner, impliqué dans de nombreux accords miniers lucratifs en Afrique. Cependant, Wagner fait face à des accusations de violations des droits de l’homme dans le cadre de sa lutte contre les islamistes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique au Mali.