L’ ancien président de l’ Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, a publié ce lundi 16 septembre 2024 un communiqué sur sa page Facebook pour expliquer les raisons de son exil prolongé en France.
Ce texte marque une rupture dans son silence et jette un éclairage sur les événements qui ont suivi son départ de Côte d’ Ivoire. Soro se positionne notamment en défenseur de son conseiller Franklin Niamsy, convoqué à Rouen pour une affaire de collecte de fonds controversée, surnommée la « Crush Party ».
Ce soutien, bien que compréhensible, semble également être une tentative de sauver l’ image de son proche. A rapporté Lœildabidjan, le 17 septembre.
Guillaume Soro révèle: « Pour le même engagement, j’ ai été illégalement sommé en 2020 par le Président français actuel de quitter le sol français. » Cette déclaration confirme les rumeurs qui circulaient depuis plusieurs années. En 2020, la presse affirmait que le président Emmanuel Macron avait sommé Soro de quitter la France, information que ses partisans avaient alors vivement rejetée. Cependant, quatre ans plus tard, Soro reconnaît avoir été expulsé et interdit de séjour, non seulement en France, mais aussi dans l’ espace Schengen.
Cette expulsion serait liée à ses appels à la sédition, visant à renverser le président Alassane Ouattara. Après cet incident, Soro entama une longue cavale, qui le conduisit à Chypre, en Grèce, puis au Nicaragua où il aurait cherché des mercenaires pour fomenter un coup d’ État. Entre Dubaï, la Suisse, et de multiples tentatives infructueuses de trouver un refuge, il finit par rentrer en Afrique.
Sans passeport ni visa, ce retour semble dicté moins par un attachement à sa terre natale que par la crainte d’ une arrestation à I’ étranger. La montée des coups d’ État au Burkina Faso, au Mali, et au Niger a finalement ouvert une porte de sortie honorable pour l’ exilé.
