Rebondissement : Poutine voudrait-il s’inviter dans le conflit israélo-palestinien ? La Russie met en garde Israël

La Russie demande à Israël de s’abstenir de mener des frappes aériennes à proximité de sa base aérienne en Syrie dans sa guerre contre le Hezbollah libanais, comme cela a été le cas en octobre, a déclaré ce mercredi 13 novembre 2024 un haut responsable russe.

Les médias officiels syriens ont fait état mi-octobre d’une frappe aérienne israélienne sur la ville portuaire de Lattaquié, l’un des fiefs du président syrien Bachar al-Assad, soutien du mouvement islamiste libanais Hezbollah, et lui-même appuyé par la Russie dans la guerre dans son pays. La ville est proche de la base aérienne russe de Hmeimim, tout près de l’aéroport de Lattaquié.

« Israël a effectué en effet une frappe aérienne à proximité immédiate de Hmeimim », a déclaré Alexandre Lavrentiev, l’émissaire du président russe Vladimir Poutine pour le Proche-Orient, dans une interview à l’agence de presse RIA Novosti mercredi.

« Nos militaires ont bien évidemment notifié aux responsables israéliens que de tels actes susceptibles de mettre en danger la vie des militaires russes là-bas étaient inacceptables », a-t-il poursuivi.

« C’est pourquoi nous espérons que cet événement qui a eu lieu en octobre ne se produira plus », a souligné M. Lavrentiev.

L’aviation israélienne mène des frappes intensives sur la Syrie mais vise rarement la ville de Lattaquié, au nord-ouest de Damas.

Israël accuse le Hezbollah, en guerre ouverte contre Israël depuis le 23 septembre, d’acheminer des armes depuis la Syrie.

« Nous ne mettons pas notre base à disposition pour alimenter le Hezbollah libanais », a assuré pour sa part Alexandre Lavrentiev.

Israël a intensifié ses raids sur la Syrie en même temps que ses frappes intensives visant le Hezbollah au Liban.

Depuis que la guerre civile a éclaté en 2011 en Syrie, Israël a mené des centaines de raids sur le pays visant l’armée syrienne et des mouvements soutenus par Téhéran, notamment le Hezbollah, déployés en soutien aux forces gouvernementales.

Les autorités israéliennes commentent rarement ces frappes mais affirment qu’elles ne permettront pas à l’Iran, ennemi juré d’Israël, d’étendre sa présence en Syrie.

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