Trois semaines après une tentative de putsch, étouffée dans l’œuf, selon les autorités congolaises, 53 personnes vont comparaître devant le Tribunal de garnison de Kinshasa-Gombe.
Impliquées de près ou de loin dans cette mystérieuse attaque contre le palais de la Nation ou le domicile de l’actuel président du Parlement, Vital Kamerhe, ces 53 personnes au total sont poursuivies pour « attentat, terrorisme, détention illégale d’armes et de munitions de guerre, tentative d’assassinat, association de malfaiteurs, meurtre et financement du terrorisme ».
Comme relayé par les médias, parmi les incriminés figurent le fils de Christian Malanga, chef du commando tué lors de l’assaut périlleux, ainsi que des citoyens de nationalité étrangères notamment des Américains comme Benjamin Zalman Polun et Taylor Thomson.
Le belgo-congolais Jean-Jacques Wondo, expert militaires collaborant avec l’Agence nationale de renseignements, fait aussi partie des prévenus, accusé d’avoir fourni un moyen de transport à Christian Malanga.
En rappel, le dimanche 19 mai, plusieurs dizaines d’hommes armés avaient attaqué le domicile d’un ministre, Vital Kamerhe, devenu depuis président de l’Assemblée nationale, avant d’investir le palais de la Nation.
Les putschistes s’étaient filmés en brandissant le drapeau du Zaïre, ancien nom de la RDC du temps de Mobutu, le dictateur renversé en 1997, et en réclamant le départ de l’actuel chef de l’État, au pouvoir depuis 2019 et largement réélu en décembre dernier.