Des voix continuent de se faire entendre depuis l’annonce de la radiation de Laurent Gbagbo du fichier électoral.
Après le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) qui a formellement dénoncé une décision « provocatrice » susceptible de « mettre à mal » la cohésion sociale, la FIDHOP, une organisation de la société civile, est à son tour monté au créneau.
Dans la déclaration signée de son président, Dr Boga Sako, l’organisation de la société civile une décision plutôt « politique » que « judiciaire ». « La FIDHOP conclut que la radiation du Président Laurent GBAGBO de la liste électorale est une décision plutôt politique que judiciaire ! », a-t-il déclaré.
Dans son argumentaire, l’ancien exilé politique placé, sous contrôle judiciaire depuis son retour d’exil, fait observer que la condamnation de l’ex-président ivoirien dont le retrait de la liste électorale est une conséquence « a été décidé à l’occasion d’un procès non équitable puisque l’ex-président se trouvait transféré à la Cour pénale internationale sur décision de l’État de Côte d’Ivoire ».
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Il rappelle également la décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples du 25 septembre 2020, qui enjoignait l’Etat de Côte d’Ivoire à « prendre toutes les mesures nécessaires en vue de lever immédiatement tous les obstacles empêchant le requérant (Gbagbo) de s’enregistrer sur la liste électorale ».
Face à cette violation grave des droits civils et politiques de l’ancien chef de l’Etat, la FIDHOP encourage Laurent Gbagbo à saisir directement le Conseil constitutionnel, garant du respect de la Constitution qui consacre les Droits de l’Homme, afin qu’il soit rétabli dans ses droits civils et politiques.
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Au Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), Dr Boga Sako a recommandé d’entreprendre toutes les démarches nécessaires pour aboutir à une solution politique de cette affaire. S’adressant au président Alassane Ouattara, le défenseur des droits de l’homme a demandé d’user des prérogatives qui lui sont dévolues, afin de trouver une issue satisfaisante à ce dossier. La radiation de Laurent Gbagbo du fichier électoral faut-il le rappeler remonte à 2020.