Dans une conférence de presse de ce 31 décembre 2021, Pulchérie Gbalet est revenu sur les évènements de 2020 qui l’ont conduit à la MACA.
Pulchérie Gbalet a rappelé que le Procureur de la République Adou Richard a rendu public récemment les résultats de l’enquête sur les évènements de la désobéissance civile lors de l’élection présidentielle d’octobre 2020.
Selon elle, même s’il y a eu déjà des arrestations, le procureur Adou Richard avait annoncé à sa dernière conférence de presse des poursuites judiciaires contre les commanditaires et les financiers de ces évènements qui ont fait 85 morts. Pour Pulchérie Gbalet dans un tel contexte de réconciliation nationale, il n’est pas nécessaire que le Procureur de la République fasse des arrestations. C’est pourquoi, elle l’a invité à renoncer à son projet qui pourrait selon elle, entraver le processus de réconciliation nationale.
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« C’est l’occasion d’interpeller le Procureur de la République sur sa dernière sortie qui n’est pas en faveur de la réconciliation que nous peinons à rendre une réalité. Non seulement la désobéissance civile est la conséquence de la décision du Chef de l’Etat de briguer un troisième mandat, mais au nom de la réconciliation, il vaut mieux arrêter toutes les poursuites et définir une démarche consensuelle pour aller à la réconciliation nationale », a-t-elle préconisé.
« Comment comprendre que pendant que nous réclamons la libération des prisonniers politiques, le Procureur de la République annonce de nouvelles arrestations au sein de l’opposition ? », s’est interrogée Pulchérie Gbalet. Et de demander à Adou Richard de, « montrer sa volonté pour aller à la réconciliation ».
A la faveur de cette conférence de presse bilan, la conférencière a abordé d’autres sujets d’actualité. Il s’agit entre autres, du dialogue politique, le Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) 2021, l’école ivoirienne, les droits de l’homme, la validité de la CNI. Concernant le dialogue politique, Pulchérie Gbalet estime qu’il n’est pas « inclusif ».
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Et ce, selon elle, dans la mesure où d’importantes organisations n’ont pas été conviées. Notamment, le Congrès panafricain des jeunes patriotes (COJEP) de Charles Blé Goudé, les partisans de Guillaume Soro, l’Observatoire ivoirien des droits de l’homme (OIDH) et l’ACI. Elle a dépeint un triste tableau des droits de l’homme en Côte d’Ivoire car selon elle, certes le Chef de l’Etat a fait un effort dans ce sens, mais beaucoup reste encore à faire car de nombreux prisonniers sont toujours en détention. Elle a profité de l’occasion pour réclamer leur libération.
Pulchérie Gbalet a en outre dénoncé les déguerpissements abusifs des populations, les expropriations de terrains. A l’en croire, tout ceci montre bien que beaucoup reste encore à faire. En termes de perspectives, l’ex-pensionnaire de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) a promis que son organisation poursuivra son combat en faveur des droits de l’homme et de la réconciliation nationale.