Le procès de Joseph Mathias Lebahy, surnommé le « faux général de corps d’armée », continue de faire les gros titres au Pôle Pénal Économique et Financier d’Abidjan. Accusé d’usurpation de titre et d’escroquerie, cet homme aurait utilisé de son faux statut pour tromper de nombreuses victimes.
En se faisant passer pour un général quatre étoiles, il aurait mis en place une organisation fictive, la World Chaplains Association Human Rights , prétendant ancien des jeunes pour des missions de paix sous l’égide des Nations Unies. L’association, qui se disait impliquée dans des actions humanitaires et de maintien de la paix, aurait en réalité exploité la crédulité des jeunes en leur soutirant de l’argent sous de faux prétextes.
Les précédentes audiences ont vu la convocation de témoins cruciaux dans cette affaire, dont le contre-amiral à la retraite, Ange Kessi, ancien commissaire du gouvernement, ainsi qu’un magistrat. Cependant, le contre-amiral Kessi, actuellement en déplacement à l’étranger, n’a pas pu répondre à la convocation. Néanmoins, il a pris soin d’informer la présidente du tribunal de sa disponibilité à se soumettre à la loi dès son retour en Côte d’Ivoire.
Le procès, dont la prochaine audience est prévue pour le 10 février 2025, se profile comme une étape décisive pour faire la lumière sur les pratiques frauduleuses de Lebahy. Ce dernier, en usurpant un titre aussi prestigieux, aurait créé une fausse notoriété qui lui a permis de manipuler des jeunes en quête d’opportunités professionnelles.
La procédure judiciaire vise à protéger les victimes de telles arnaques et à démontrer que de telles pratiques ne doivent pas rester impunies. Les témoins attendus, notamment Ange Kessi, devraient apporter des éléments essentiels pour faire avancer le procès et, espérons-le, rendre justice aux nombreuses victimes qui ont été abusées par l’imposteur.
