Dans une interview avec France 24, Ousmane Sonko, leader du parti Pastèf et figure de proue de l’opposition sénégalaise, a exprimé ses vues sur la situation politique actuelle au Sénégal.
Sonko, qui est actuellement assigné à résidence suite à sa condamnation pour « corruption de la Jeunesse », a partagé ses réflexions sur la décision du président Macky Sall de ne pas se présenter pour un nouveau mandat.
Sonko a souligné que la décision de Sall n’était pas une cause de célébration, mais plutôt une attente légitime du peuple sénégalais.
« Je comprendrais cette attitude si il s’agissait pour moi d’un encouragement pour nous demander de mieux faire et de continuer sur cette lancée pour apaiser définitivement ce pays », a déclaré Sonko.
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Il a critiqué l’idée que le respect de la constitution soit considéré comme une exception en Afrique, citant des exemples d’alternances démocratiques réussies dans d’autres pays africains comme le Cap Vert, le Ghana, le Niger et le Nigeria.
Il a également déploré le retard pris par Sall pour annoncer sa décision, soulignant que cela a causé d’énormes dégâts pour le Sénégal.
Selon Sonko, si Sall avait clairement indiqué dès le début qu’il ne briguerait pas un troisième mandat, le pays n’aurait pas connu les violences et les emprisonnements qui ont marqué ces dernières années.
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Sonko a également critiqué l’attitude de Sall, qu’il a qualifiée de dictatoriale. Il a affirmé que Sall n’avait pas reculé de son propre chef, mais avait été contraint de le faire sous la pression du peuple sénégalais et de la communauté internationale.
Il a également évoqué les plaintes déposées contre Sall auprès de la Cour pénale internationale et de divers organismes des Nations Unies.