Le gouvernement du Gabon a rapidement instauré un couvre-feu et coupé Internet, samedi soir, après la fermeture des bureaux de vote, au terme d’une journée durant laquelle les Gabonais étaient appelés aux urnes pour confier ou non un troisième mandat au président Ali Bongo Ondimba.
Le ministre de la communication a justifié ces mesures afin d’éviter « la propagation d’appels à la violence (…) et des fausses informations ». L’opposition dénonce le « chaos » de l’organisation du scrutin.
Ces élections se déroulent en l’absence de médias étrangers, qui se sont vu refuser des accréditations ou l’entrée dans le pays, a dénoncé vendredi Reporter sans frontières (RSF), et sans observateurs internationaux, africains comme européens. Quatorze prétendants s’affrontent, un peu moins de 850 000 électeurs inscrits sur quelque 2,3 millions d’habitants étant aussi appelés à voter pour les élections législatives et municipales, le tout en un tour de scrutin.
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Encore une suspension de diffusion de médias français dans un pays africain. La Haute autorité de la communication gabonaise a annoncé, le samedi 26 août 2023, l’interdiction provisoire de diffusion de France 24, RFI et TV5 monde. Une décision qui intervient dans un contexte marqué par l’élection présidentielle dans ce pays d’Afrique centrale.