Présidentielle 2023 RDC : la tension monte, les raisons

A une semaine de la présidentielle 2023 en RDC, les difficultés pratiques d’organisation, la méfiance des opposants font monter la tension dans le pays.

Le 20 décembre, près de 44 millions d’électeurs, sur un total d’une centaine de millions d’habitants, sont appelés à élire leur président, mais aussi leurs députés nationaux et provinciaux et leurs conseillers communaux. Un vrai défi dans un pays de 2,3 millions de km2 largement dépourvu d’infrastructures.

Plus de 100.000 candidats sont dans les rangs pour les quatre scrutins, selon la Commission électorale (Céni), dont 22 pour la présidentielle.

Ils étaient 26 au début de la campagne officielle, le 19 novembre, dont le président sortant Félix Tshisekedi, 60 ans, candidat à un second mandat de cinq ans. Mais quatre candidats de l’opposition se sont désistés au profit du riche homme d’affaires et ancien gouverneur de la province minière du Katanga (sud-est) Moïse Katumbi, 58 ans, qui enchaîne les meetings à travers le pays.

L’opposition n’en demeure pas moins divisée et, même si tout peut arriver jusqu’au jour J, une candidature unique paraît impossible. L’élection se jouant en un seul tour, la plupart des postulants étaient d’accord pour juger une telle candidature nécessaire pour se donner toutes les chances face au président sortant. Mais peu sont prêts à s’effacer au profit d’un autre.

Parmi les autres opposants encore en compétition figurent le Dr Denis Mukwege, 68 ans, prix Nobel de la paix pour son action en faveur des femmes violées, et Martin Fayulu, 67 ans, candidat malheureux à la présidentielle de 2018.

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Les opposants accusent le pouvoir de vouloir manipuler l’élection et de ne pas prendre les mesures nécessaires pour garantir sa transparence. Ils dénoncent notamment le manque de moyens pour la Céni, la présence de militaires aux abords des bureaux de vote et les pressions exercées sur les électeurs.

La situation sécuritaire dans l’est de la RDC, en proie à des violences depuis des décennies, est également une source d’inquiétude. Dans certaines zones, les combats entre l’armée et les groupes armés rendent impossible le déroulement des élections.

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Le gouvernement, qui a promis des élections libres et transparentes, a assuré que toutes les mesures nécessaires seraient prises pour garantir la sécurité des électeurs.

Mais la tension monte dans le pays, alors que la date du scrutin approche.

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