Dans un communiqué rendu public il y a quelques heures, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a manifesté sa préoccupation et sa désapprobation suite à l’intention des auteurs du coup d’État au Niger de traduire en justice l’ancien président, S.E.M. Mohamed BAZOUM.
Ces chefs d’accusation, comprenant “haute trahison” et “atteinte à la sûreté” du pays, ont émergé dans un contexte de tensions politiques exacerbées après le renversement de Bazoum.
L’organisation régionale souligne que le président Bazoum est le chef d’État légitimement et démocratiquement élu de la République du Niger.
Cette reconnaissance est non seulement soutenue par la CEDEAO elle-même, mais aussi par la communauté internationale dans son ensemble.
Pour l’institution, l’actuelle détention de Bazoum est considérée comme illégale, et la CEDEAO appelle sans délai à sa libération et à sa réintégration dans ses fonctions présidentielles. Le coup d’État et les actions qui ont suivi ont également conduit la CEDEAO à imposer des sanctions drastiques au Niger.
Qualifiées par les militaires au pouvoir de “illégales, inhumaines et humiliantes”, ces sanctions ont des répercussions sur la population, privant certains de biens essentiels tels que la nourriture, les médicaments et l’électricité.
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Le colonel-major Amadou Abdramane, représentant du régime militaire, affirme détenir des “preuves” justifiant ces charges contre l’ancien président. Selon lui, ces preuves sont suffisantes pour engager des poursuites, non seulement sur le territoire national mais également à l’international, contre Bazoum et ses prétendus complices. La situation au Niger est devenue de plus en plus tendue.