La question de la limitation de l’âge des candidats à la l’élection du président de la République de Côte d’Ivoire est au cœur du débat politique.
Dans son interview accordée récemment aux médias français France 24 et RFI, le président ivoirien Alassane Ouattara a indiqué qu’il souhaitait passer la main à une jeune génération. Ce qui impliquerait son retrait de la course à la présidentielle, de même que « ceux de la sa génération ».
Mais en réalité, si l’âge pour être candidat à la présidentielle devrait être ramené à 75 ans, il faudrait absolument recourir à une révision constitutionnelle avant la présidentielle de 2025. Mais comment va se faire cette révision constitutionnelle ?
C’est à ce niveau que la Jeunesse Solidaire de Côte d’Ivoire (JES-CI), organisation de jeunes de tous bords politiques, soucieux du respect du jeu démocratique et du retour définitif à une paix durable en Côte d’Ivoire intervient pour donner sa position.
Dans une déclaration en date du 7 mars 2022 dont nous avons reçue copie, le président de cette structure, Anselme Zadi relève que « le fait de modifier la constitution doit revenir au peuple souverain de Côte d’Ivoire et non aux députés pour la simple raison que beaucoup d’élus indépendants, ayant migrés dans des partis politiques, feront la volonté de leurs formations politiques et non la volonté du peuple souverain ».
En clair, pour ce leader de jeunesse et ses camarades, si l’âge limite pour être candidat à la présidence de la République doit être ramené à 75 ans, cela doit nécessairement se faire par voie référendaire. « C’est par référendum que l’âge limite a été retiré de notre Constitution, alors c’est par référendum que le peuple doit dire si “oui” ou “non”, il accepte de réintégrer cette limite d’âge dans notre loi fondamentale », insiste-t-il.
LIRE AUSSI: Politique/Côte d’Ivoire: voici la 1ère mésentente entre Hamed Bakayoko et Alassane Ouattara
C’est pourquoi, Anselme Zadi souhaite que les députés de la nation n’interviennent pas dans une éventuelle modification de la Constitution. Car, selon lui, « vouloir écarter (…) les Présidents Ouattara, Gbagbo et Bédié [à travers une modification de la Constitution, Ndlr] pourrait encore mettre de l’huile sur le feu. » Aussi estime-t-il que « le préalable est de régler le problème de la réconciliation nationale avant toute nouvelle modification de la constitution ». Et de conclure en précisant que, « si d’aventure, il doit avoir une modification de la Constitution, que cela se fasse par référendum et non à l’Assemblée nationale».