Près d’un mois après sa chute, l’ancien président Roch Kaboré a été subitement déplacé. Et il est soumis à de plus en plus de restrictions.
Alors que l’ancien président pouvait, jusqu’ici, recevoir sans contrainte sa famille dont son épouse Sika et leurs deux enfants ou son médecin personnel, le docteur Evariste Dabiré, la junte au pouvoir a également décidé de durcir ses conditions de détention.
Selon le média africain, les visites sont ainsi désormais limitées à une heure par jour et il lui est interdit, sauf autorisation exceptionnelle, de communiquer avec l’extérieur. Ses téléphones, qui lui ont été retirés il y a plusieurs semaines, ne lui ont toujours pas été restitués. Enfin, ce sont les Forces spéciales qui « veillent » sur lui.
Dans l’entourage de l’ancien président, l’inquiétude est grandissante. Ses proches assurent en effet ne recevoir jamais aucune information de la part du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) concernant son état de santé ou bien le sort qui lui sera réservé. Plusieurs chefs d’État de la sous-région continuent également à se préoccuper de son avenir, dont le Ghanéen Nana Akufo-Addo, par ailleurs président en exercice de la Cedeao.
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Cette information publiée par Jeune Afrique vient donc en contradiction avec celle publiée le 12 février dernier l’Appel de Manéga qui avait rendu visite à l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré, en résidence surveillée depuis sa chute le 24 janvier 2022. Ledit compte rendu de l’Appel de Manéga souligne que le président Kaboré a tenu lors de cette visite, à dire sa satisfaction par rapport aux conditions de sa résidence surveillée et sur l’ensemble des conditions de son traitement par les autorités militaires. Il dit être traité dignement et dans le respect.