La brouille qui oppose le Bénin au Niger depuis l’avènement de la junte militaire au pouvoir à Niamey à la suite d’un coup de force perdure.
Si au départ cette embrouille ne concernait que les frontières terrestres reliant les deux pays, avec notamment, le maintien de la fermeture des frontières du côté nigérien, cette crise s’est récemment étendue sur d’autres domaines de coopération entre Niamey et Cotonou.
En effet, les tensions qui perdurent entre les deux pays voisins de l’Afrique de l’Ouest ont récemment connu une escalade.
Ainsi, la question de l’acheminement du pétrole nigérien vers le marché international par le biais d’un port du Bénin a été remise sur la table notamment, par les autorités béninoises.
Le Bénin avait interdit l’embarquement du pétrole brut nigérien à partir de son port de Sèmè-Kpodji.
« Nous avons dit aux Chinois qu’il ne peut pas y avoir de bateaux dans nos eaux pour charger des produits nigériens, alors que le Niger a interdit tout échange avec le Bénin en fermant ses frontières », avait déclaré le président béninois, Patrice Talon.
Mais, la junte militaire au pouvoir au Niger a décidé de ne pas se laisser faire. Même si plus tard, les autorités béninoises sont revenues sur leur décision et ont levé le blocus, les putschistes ont décidé de trouver une autre alternative pour acheminer le pétrole nigérien vers le marché international.
Ainsi, le général Abdourahamane Tiani et son équipe ont décidé de se tourner vers un autre pays, un allié de taille, le Tchad, pour l’expédition de leurs ressources pétrolières vers l’international.
Selon les informations rapportées par la plateforme financière, Sikafinance le Tchad aurait donné son accord pour exporter le pétrole nigérien via son pipeline.
Un sacré coup dur pour le Bénin qui se verra perdre un important marché de plusieurs centaines de milliards de FCFA.
En mars 2023, l’agence Ecofin avait révélé que, le Bénin devrait bénéficier d’environ 490 millions de dollars soit, 300 milliards de francs CFA de recettes fiscales sur 20 ans sur ce projet.
