Officiel : le FPI annonce la fin de son partenariat avec le RHDP, les véritables raisons

Dans un communiqué, le Front populaire ivoirien (FPI), dirigé par l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, a annoncé la fin de son partenariat avec le RHDP.

Selon le communiqué consulté par Linfodrome, après plusieurs mois de tensions, la séparation entre le FPI, dirigé par l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’guessan, et le RHDP du président Alassane Ouattara est désormais officialisée. Le Front populaire ivoirien (FPI), dirigé par Pascal Affi N’Guessan, a déclaré qu’il mettait un terme à son partenariat avec le RHDP, un accord initialement établi entre les deux partis dans le but de favoriser la réconciliation et la cohésion sociale. La relation entre les deux partis n’aura duré que quelques mois. Selon la note, le partenariat établi entre le FPI et le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) d’Alassane Ouattara a officiellement pris fin.

Cette rupture a été validée par le comité central du FPI à l’issue de sa troisième session ordinaire, qui s’est tenue le dimanche 8 septembre 2024. « Le partenariat pour la Réconciliation nationale, la Cohésion sociale et la Démocratie est devenu préjudiciable, sans objet et caduc », précise le communiqué final de cette réunion, demandant à Pascal Affi N’Guessan d’informer officiellement Alassane Ouattara, président du RHDP, de cette décision. La signature de cette convention de collaboration, qui a été largement médiatisée entre les deux partis, a eu lieu le 2 mai 2023. Pascal Affi N’Guessan avait de grandes attentes vis-à-vis de cet accord, qu’il voyait comme un tournant par rapport à la méfiance mutuelle ayant caractérisé les relations entre les deux camps ces dernières années.

<<< Le partenariat que nous avons signé est un acte de rupture avec la logique de méfiance réciproque, un engagement fort, réciproque, l’un envers l’autre, l’un et l’autre envers la Nation >>, déclarait l’ancien Premier ministre, convaincu que ce rapprochement permettrait au FPI et au RHDP de contribuer à la construction d’un État impartial et protecteur pour tous ses citoyens. Cependant plus d’un an plus tard, le constat est tout autre.

D’après Affi N’Guessan et ses proches, depuis la signature de l’accord, aucune action conjointe n’a été entreprise par les deux parties en faveur de la réconciliation nationale ». Le comité central déplore aussi l’opposition du RHDP à l’organisation d’un séminaire national sur << le bilan et les perspectives de la réconciliation nationale », présenté par le FPI. Ce séminaire, d’après le FPI, aurait pu renforcer le processus de réconciliation nationale et établir les bases pour des élections libres, sereines et démocratiques en 2025.

Par ailleurs, le FPI déplore la suppression du ministère de la Réconciliation nationale et l’absence de cette question essentielle dans l’agenda du gouvernement. Des désaccords électoraux ont également joué un rôle dans la rupture, en plus des divergences concernant la réconciliation. Pascal Affi N’Guessan et ses alliés critiquent le RHDP pour avoir tiré profit du principe de << nécessité >>> lors des élections municipales et régionales, ce qui a entraîné la perte de deux mairies et d’un siège de député pour le FPI.

De plus, le parti dénonce les tentatives de débauchage de ses militants par des responsables du RHDP, comme observé dans la région du Guémon. À 13 mois de la tenue des prochaines élections présidentielles, la rupture de ce partenariat entre les deux parties marque le retour officiel du Front populaire ivoirien dans les rangs de l’opposition ivoirienne.

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