Depuis le coup d’État qui a renversé Mohamed Bazoum du pouvoir au Niger, les choses ne se passent pas bien pour les militaires au pouvoir.
En représailles au putsch, de nombreux pays ont suspendu leurs aides au développement.
C’est le cas des États-Unis qui a sanctionné le pays. Cette suspension, qui survient après le coup d’État militaire est estimée à environ 500 millions de dollars et a laissé un vide majeur dans le budget du pays.
Dépendant en grande partie de cette contribution étrangère, les nouveaux hommes du pays se retrouvent dans une situation compliquée.
En réponse à la suspension significative de l’aide économique, les militaires au pouvoir sont obligés à rechercher activement des sources alternatives de financement.
Ainsi, l’une des initiatives majeures annoncées par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) est la mise en place d’un « fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie ». Avec des prélèvements prévus sur des secteurs variés tels que les entreprises, les hydrocarbures et la diaspora, ce fonds ambitionne d’apporter une bouffée d’oxygène au budget national.
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La proposition inclut notamment un prélèvement sur les péages et un autre sur les billets d’avion, bien que certains experts remettent en question la viabilité de ces mesures.
Récemment, des dons conséquents ont été faits par des Nigériens vivant au Togo et à Dubaï, reflétant une volonté de soutenir le pays en ces temps tumultueux. Toutefois, certains affirment que les contributions ne suffiront pas à combler le déficit créé par la perte d’aides occidentales.