Les tensions entre le Bénin et le Niger ont commencé avec le coup d’État qui a renversé Mohamed Bazoum du pouvoir.
Dans la foulée, Patrice Talon en visite au Nigeria a déclaré que c’était le putsch de trop et que Mohamed Bazoum serait rétabli de force ou de gré dans la plénitude de ses fonctions.
A cet effet, les membres de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont pris des sanctions afin de contraindre les militaires au pouvoir à rétablir l’ordre constitutionnel.
Au nombre de ces sanctions, la fermeture des frontières avec le Niger.
Conformément aux directives de la CEDEAO, le Bénin aussi a fermé ses frontières avec Niamey.
Toutes ces mesures n’ont pas porté leurs fruits. Car, le président déchu n’est pas rétabli dans la plénitude de ses fonctions et n’est toujours pas libre de ses mouvements.
Toutefois, la junte nigérienne a libéré son fils et sa femme.
Des mois après, la situation a changé avec la décision de la CEDEAO de lever toutes les sanctions imposées au Niger.
Tout comme le Bénin qui a ouvert sa frontière, le Nigéria également a levé les barrières avec le Niger.
Du côté du Niger, la frontière est toujours fermée avec le Bénin.
Les nouveaux hommes forts de Niamey ont levé les barrières frontalières avec Abuja. La décision a été rendue publique dans la journée du jeudi 21 mars 2024.
Du côté de la Marina à Cotonou, on s’impatiente. L’attente est longue. La junte nigérienne ne semble pas pressée d’ouvrir sa frontière avec le Bénin.
La patience de Patrice Talon est mise à rude épreuve et le dénouement n’est pas pour maintenant selon plusieurs experts. Les militaires au pouvoir digèrent mal les propos tenus par Patrice Talon au début de la crise.
Une chose est sûre, les populations payent le prix fort de la politique des autorités béninoises et nigériennes.