Au Niger, le Général Abdourahamane Tiani a levé le voile sur une menace qui plane sur le pays.
En effet, au cours de son allocution solennelle à la veille du 66e anniversaire de la République du Niger, le président de la transition a mis à nu qu’il qualifie de « stratégie cynique » orchestrée contre son pays.
Le président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) dresse un tableau alarmant des menaces qui pèsent sur la souveraineté nigérienne, dénonçant un plan coordonné impliquant acteurs externes et « traîtres internes ».
L’analyse livrée par le chef de l’État nigérien a notamment mis en lumière une succession d’actions hostiles depuis la prise de pouvoir du CNSP en juillet 2023.
Le premier acte de cette confrontation s’est manifesté par l’imposition d’un embargo qualifié d’« inédit et inhumain », accompagné de menaces d’intervention militaire.
Le chef d’État nigérien n’a pas cité de nom. Néanmoins, il est facile de se rappeler les sanctions imposées par la CEDEAO, en début de crise. Elles partaient de l’embargo pour aller aux menaces d’interventions militaires.
Face à ces pressions, le Niger a pu compter sur la solidarité du Burkina Faso et du Mali, permettant au pays de résister à cette première vague de mesures coercitives.
Le chef de l’État dévoile aujourd’hui ce qu’il présente comme une nouvelle phase dans cette stratégie d’hostilité.
Selon ses révélations, une approche plus sophistiquée aurait été mise en place, articulant plusieurs leviers d’action : une campagne médiatique intensive visant à discréditer le Niger et ses alliés, des tentatives de déstabilisation interne du CNSP, et des manœuvres diplomatiques cherchant à isoler le pays sur la scène internationale.
Plus préoccupant encore, le Général Abdourahamane Tiani dénonce l’établissement de bases militaires et d’unités mixtes dans certains pays limitrophes, configurant selon lui un dispositif d’encerclement du Niger et de ses partenaires de la Confédération AES. Ces installations s’inscriraient dans une stratégie plus large incluant le soutien présumé à des groupes terroristes, tant sur le plan logistique que financier.
La guerre économique constituerait un autre volet de cette stratégie, avec des mesures visant à asphyxier financièrement le pays, malgré une levée formelle des sanctions initiales.
Cette pression économique s’accompagnerait d’actions ciblées pour attiser les tensions sociales, avec la complicité présumée d’acteurs politiques et de la société civile locaux.