Moussa Tchangari, secrétaire général de l’association Alternative Espaces Citoyens, a été arrêté mardi soir à Niamey et placé en garde à vue. Accusé d’apologie du terrorisme et d’atteinte à la sûreté de l’État, il a été localisé jeudi après avoir été porté disparu pendant près de 48 heures.
La nouvelle de l’arrestation de Moussa Tchangari, figure emblématique de la société civile nigérienne, a suscité une vive inquiétude. Enlevé à son domicile par des hommes armés, il a été conduit dans un lieu inconnu avant d’être transféré au Service central de lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière organisée.
Selon un communiqué de l’association Alternative Espaces Citoyens, les autorités reprochent à Moussa Tchangari « d’apologie du terrorisme », « d’atteinte à la sûreté de l’État » et « d’association de malfaiteurs en lien avec le terrorisme ». Des accusations que l’association dénonce fermement, qualifiant ces actes d’ « arbitraires ».
Un collectif d’avocats a pu rencontrer Moussa Tchangari en garde à vue. Ils ont assuré que leur client se portait bien physiquement et moralement. Cependant, l’activiste devrait être entendu ce vendredi par les autorités judiciaires.
« Nous condamnons fermement ces actes arbitraires et exigeons la libération sans condition de notre secrétaire général« , a déclaré un représentant de l’association Alternative Espaces Citoyens.
Cette arrestation intervient dans un contexte marqué par des tensions politiques et sociales au Niger. Les défenseurs des droits de l’homme dénoncent régulièrement des atteintes aux libertés individuelles et à la liberté d’expression.
L’affaire Moussa Tchangari suscite une vive émotion au sein de la société civile nigérienne et au-delà. De nombreuses organisations nationales et internationales ont appelé à sa libération immédiate et inconditionnelle.