Niger : les putschistes portent un nouveau coup à la France

Dans la continuité de son bras de fer avec la France, le Niger vient de signer la fin d’une institution emblématique à Niamey.

La décision de fermer le lycée français « La Fontaine » à la rentrée 2024 marque un tournant historique pour le pays, déterminé à reprendre en main son destin éducatif.

C’est un chapitre qui se tourne après 60 longues années. Fondé dans les années 1960, l’établissement était l’un des derniers bastions de l’enseignement à la française au Niger.

Une présence désormais jugée encombrante par les nouvelles autorités issues du coup d’État.

En prononçant la fermeture de cette vitrine de l’Éducation nationale hexagonale, le régime militaire frappe un nouveau coup d’éclat.

Un geste fort visant à affirmer l’indépendance du système éducatif nigérien face à l’influence française.

Tourner la page d’un héritage colonial encombrant, telle est l’ambition revendiquée. En rompant avec ce passé, Niamey entend dorénavant tracer sa propre voie vers la souveraineté pédagogique. Un cap dicté par une volonté d’autonomie, de décolonisation des esprits.

La promesse ? Développer un enseignement plus inclusif, affranchi des contingences financières ou sociales.

Et surtout, en phase avec les réalités économiques locales pour mieux former la jeunesse nigérienne aux métiers de demain.

Un pari que le nouveau régime semble déterminé à relever, quitte à brusquer son ancien allié français. La fermeture du lycée « La Fontaine » fait d’ores et déjà figure de symbole pour cette nation en quête d’émancipation éducative.

Au-delà du coup de semonce diplomatique, cette décision incarne la détermination du Niger à se réinventer de fond en comble loin de la France.

Une réforme de l’enseignement en profondeur pour donner naissance à un nouveau système, indépendant et porteur d’avenir pour sa jeunesse.

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