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Au Niger, le général Abdourahamane Tiani, président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), a validé jeudi les recommandations issues des Assises nationales nigériennes. Il a promis de les mettre en œuvre « sans aucune faiblesse », ouvrant ainsi une nouvelle ère politique pour le pays.
Parmi les recommandations phares issues des Assises nationales du Niger, figurent une période de « refondation » de cinq ans renouvelable, ainsi que la dissolution des partis politiques existants. Ces mesures ambitieuses témoignent de la volonté du CNSP de transformer en profondeur le système politique nigérien.
Lors d’un discours solennel, en présence des plus hautes autorités du pays et des représentants de l’Alliance des États du Sahel (AES), le général Abdourahamane Tiani a exprimé son engagement à « concrétiser cet espoir pour le bonheur du peuple nigérien ». Il a précisé que les conclusions des Assises, fruit d’un « travail effectué en toute liberté », constituent un « procédé inédit porteur d’un espoir raisonnable pour un nouveau départ ».
Dans son intervention, le patron du CNSP a insisté sur le rôle essentiel des forces de défense et de sécurité, saluant leur professionnalisme et leur dévouement. Il a également appelé « tous les Nigériens qui, pour une raison quelconque, n’ont pas pu apporter leur contribution à cette grande œuvre nationale, à ne pas hésiter à le faire dans les semaines à venir ». Un appel à l’unité nationale qui témoigne de la volonté du général Tiani de rassembler toutes les forces vives du pays autour du processus de refondation.
Les Assises nationales ont permis d’élaborer « un projet de charte de la refondation » et de définir « les principes fondamentaux qui vont désormais régir la gouvernance » du Niger. Les discussions ont couvert l’ensemble des domaines stratégiques, allant de l’exploitation des ressources naturelles à la sécurité, en passant par la gouvernance, la santé, l’éducation et les relations internationales.
À en croire le chef du régime militaire au pouvoir au Niger, les recommandations des Assises qui marquent une étape importante, « peuvent encore être enrichies par des analyses complémentaires à venir » afin de mettre en place les véritables mécanismes de transition.