Une délégation de la CEDEAO était attendu à Niamey ce jeudi 25 janvier 2024 dans le cadre des négociations avec le CNSP.
Malheureusement, cette délégation dont fait partie le Ministre béninois des Affaires étrangères, Shegun Bakari, n’a pas fait le déplacement. Dans un point de presse, le Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine a expliqué ce sui s’est passé.
La délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) attendue à Niamey ce jeudi n’y était pas. Seul le Ministre togolais des Affaires étrangères s’est présenté. Même le représentant de la Sierra Leone qui devrait accompagner la mission de la CEDEAO a brillé par son absence. Qu’est-ce qui justifie alors cette absence alors que le programme a été établi de commun accord après un premier report sollicité par l’Organisation communautaire ?
Selon le Premier ministre du Niger, le CNSP a pris toutes les dispositions nécessaires pour faciliter le déplacement de ses hôtes. A en croire Ali Mahamane Lamine Zeine, les membres de la délégation auraient délibérément et malicieusement décliné la rencontre sous de faux prétextes. « Une bonne partie de l’équipe qui est censée venir aux négociations prévues n’est pas présente », a constaté le Premier ministre avant d’exposer sa version des faits.
La première date retenue pour accueillir la délégation de la CEDEAO était le 10 janvier. Dans un premier temps, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a sollicité un report compte tenu de certains impératifs. « Ces impératifs ont été réglés entre temps. Et d’accord-parties, nous avons retenu par principe la date du 10 janvier. Nos interlocuteurs ont souhaité avoir deux jours de plus. Nous avions donc maintenu le 12. Nous étions dans l’attente de leur présence lors que nous avions constaté que ça n’a pas été possible de se déplacer », a déclaré Ali Mahamane Lamine Zeine.
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Le Premier ministre a expliqué que les émissaires de la CEDEAO « ont prétexté n’avoir pas l’autorisation de survol et d’atterrissage » sur le territoire nigérien. Ce qui n’est pas vrai selon lui. Il a brandi les différentes autorisations délivrées aux concernés. « Nous sommes dans l’obligation de constater qu’il y a une mauvaise foi de cette organisation et probablement des pays qui sont derrière et qui poussent à ne pas permettre que notre pays qui a fait le choix d’aller le sens de la souveraineté de sortir de la traque de punition qu’on lui impose », a-t-il conclu.
Selon RFI, la délégation de la CEDEAO n’a pas pu faire le déplacement pour des raisons techniques liées à leur vol. Ces différents éléments d’explications permettent de comprendre que la délégation de la CEDEAO n’a pas été refoulée par le CNSP. Au contraire, les responsables du CNSP ont pris des dispositions pour l’accueillir.
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