Niger : La CEDEAO ordonne la mobilisation de ses troupes, intervention militaire imminente
Jean Camille H.
Une source proche du dossier, selon le média panafricain, a révélé que lors de la session extraordinaire à Abuja, qui a eu lieu ce jeudi 10 août 2023, les chefs d’État de la région ont choisi la voie militaire comme moyen de résolution de la crise qui secoue le Niger depuis le 26 juillet 2023.
Les forces engagées dans cette initiative seront principalement constituées de militaires en provenance du Nigeria et du Sénégal. Le président en exercice de la CEDEAO, Bola Tinubu, qui est également le chef de l’État nigérian, a clairement exprimé son soutien à cette ligne dure dès la première réunion des dirigeants de l’organisation le 30 juillet dernier. Malgré plusieurs tentatives de médiation entreprises à Niamey au cours des derniers jours, y compris par la diplomatie américaine, les efforts semblent avoir échoué.
Le général Abdoulaye Tchiani, nouvel homme fort du Niger après le renversement de Mohamed Bazoum suite à un coup d’État militaire, a annoncé la constitution d’un gouvernement civilo-militaire composé de 21 membres.
Le général Abdoulaye Tchiani, nouvel homme fort du Niger après le renversement de Mohamed Bazoum suite à un coup d’État militaire, a annoncé la constitution d’un gouvernement civilo-militaire composé de 21 membres. À sa tête se trouve le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine, nommé le 7 août dernier.
Les postes clés des ministères de la Défense et de l’Intérieur seront occupés par des généraux issus du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), le groupe à l’origine du coup d’État. Les généraux, Salifou Mody et Mohamed Toumba, prendront respectivement en charge ces rôles cruciaux.
Cette situation est perçue comme un acte de défiance provenant des nouvelles autorités nigérianes. Il convient de rappeler que la CEDEAO, soutenue par des nations occidentales, notamment la France, a appelé au rétablissement de l’ordre constitutionnel et a exhorté la junte militaire au pouvoir, le CNSP, à libérer immédiatement le président déchu Mohamed Bazoum, sous peine de risquer une intervention militaire.
L’ultimatum d’une semaine fixé par l’organisation sous-régionale a expiré dans la nuit du 6 août 2023.