Différentes informations recueillies sur divers canaux font état de la mort d’environ 100 personnes et des dizaines de blessés au Niger dans une zone située d le long de la frontière rétive du Niger avec le Mali.
Le ministre de l’intérieur du Niger, Alkache Alhada, a confirmé que l’attaque avait eu lieu dans deux villages de Tchombangou et Zaroumdareye, près de la frontière avec le Mali.
“Nous venons juste de rentrer des lieux des attaques. A Tchomabangou, il y a eu jusqu’à 70 morts et à Zaroumadareye 30 morts”, a déclaré Almou Hassane, le maire de Tondikiwindi, commune qui administre les deux villages ciblés par des terroristes venus à bord d’une centaine de motos. “Il y a eu également 25 blessés dont certains ont été évacués à Niamey et à Ouallam pour des soins”, a-t-il ajouté. “Pour attaquer les deux villages (distants de 7 kilomètres), les assaillants se sont divisés en deux colonnes : pendant que l’une attaquait Zaroumadareye, les autres ont attaqué Tchoma Bangou”, a précisé le maire.
Les deux villages sont situés à environ 120 km au nord de la capitale Niamey, dans la région de Tillabéri, frontalière du Mali et du Burkina Faso. “L’attaque a eu lieu vers midi et il y a eu des morts”, a déclaré un haut responsable de la région de Tillabéri. “Ce sont de nombreux civils qui ont été tués dans une attaque à Tchomobangou”, un village du département de Ouallam, frontalier du Mali, a déclaré un élu local sans plus de précisions. «Les assaillants sont venus encercler le village et ils ont tué jusqu’à cinquante personnes. Des blessés ont été évacués à l’hôpital de Ouallam”, a affirmé sous le couvert de l’anonymat un journaliste d’une radio locale.
Selon le journaliste, l’attaque de Tchomobangou est survenue dans les environs de Tongo Tongo où quatre soldats américains des forces spéciales et cinq militaires nigériens avaient été tués en octobre 2017 dans une embuscade. Cette attaque avait été revendiquée par le groupe Etat islamique dans le Grand Sahara.
Ces tueries surviennent plus d’une semaine après la mort de sept soldats nigériens dans une embuscade, dans la même région. Le 21 décembre, à six jours de la présidentielle, sept soldats nigériens avaient été tués dans une embuscade dans la même région.
Située dans la zone “des trois frontières”, le Tillabéri est souvent frappé par des groupes djihadistes. En mai dernier, vingt personnes, dont des enfants, ont été tués dans deux villages de l’Anzourou. Le 12 décembre dernier, au moins 34 villageois ont été tués et une centaine blessés à Toumour dans la région de Diffa (sud-est), proche du Nigeria, par des hommes du groupe djihadiste Boko Haram, selon les autorités.
Pour le ministre de l’intérieur, ce massacre aurait été perpétré en représailles à la mort de deux combattants djihadistes par les habitants de la zone
Source : africanews et Afrique Actuelle