
À la suite de la pose de son bracelet électronique, l’ancien président français annonce un recours à la CEDH et met en pause ses activités publiques, dénonçant une « injustice ».
C’est une première dans l’histoire de la Ve République. Le vendredi 7 février, Nicolas Sarkozy s’est vu poser un bracelet électronique à son domicile, en exécution de la peine prononcée dans l’affaire dite des écoutes.
Condamné définitivement par la justice française, il a choisi de ne pas solliciter d’aménagement particulier, affirmant vouloir éviter toute accusation de privilège.
Dans un message publié sur Facebook ce samedi 8 février 2025, l’ancien président de la République a pris la parole pour expliquer sa position et annoncer sa stratégie face à cette condamnation. Il a réaffirmé son sentiment d’« injustice » et révélé qu’il avait saisi la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour contester la décision.
« J’ai formé un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme qui dira si j’ai été victime, comme je le crois, d’une injustice et en tirera toutes les conséquences », a-t-il écrit, précisant que cette requête serait déposée avant la fin du mois.
L’ancien chef de l’État a également annoncé une mise en retrait de la vie publique et médiatique, en raison de « cette situation particulière » et « par respect pour les éminentes fonctions » qu’il a exercées. « J’ai décidé de mettre entre parenthèses mes activités publiques d’ancien Président, et de renoncer à toute expression médiatique à l’exception de ce message personnel », a-t-il précisé.
Un « tort anecdotique »
Nicolas Sarkozy a tenu à remercier les « milliers de Français » qui lui ont témoigné leur soutien, soulignant que ces marques de fidélité l’avaient « bouleversé ». Toutefois, il s’est refusé à se positionner en victime : « Il y a tant de peines plus vives dans la France d’aujourd’hui ! En regard, le tort qui m’a été causé est anecdotique », a-t-il affirmé.
Malgré cette mise en retrait, l’ancien président ne compte pas abandonner la lutte judiciaire. « Le sentiment d’injustice que je ressens me confère une énergie décuplée. Elle ne cessera que lorsque la vérité aura été faite. D’ici là, je me battrai sans relâche et sans baisser la tête contre le mensonge, la calomnie et la manipulation sous toutes ses formes », a-t-il conclu.