Le pasteur Mohamed Sanogo fait partie des hommes de Dieu les plus célèbres de la Côte d’Ivoire. Patron des l’église Vases d’honneur.
Dans une interview avec brut, il raconte comment il a basculé dans la vie chrétienne.
“Mon père nous a éduqué dans la tradition musulmane. Donc très vite, en parallèle avec mes études primaires, il nous a inscrit dans des écoles coraniques où nous partions vraiment pendant les périodes de vacances. Mes parents m’ont inscrit après mon école primaire dans un collège protestant.
Et là avec les cours bibliques j’ai commencé à avoir une certaine curiosité à comprendre ce qu’était le message de la bible. Donc ça m’a emmené à me poser beaucoup plus de questions sur la foi chrétienne…
Je vais passer les vacances à Dakar chez ma tante, et elle et son mari avaient donné leur vie au Seigneur Jésus. Ils marchaient avec le Christ et là pendant ces vacances je vais encore poser plus de questions et ça va m’emmener à réfléchir sur le message de Jésus et puis par rapport à ma foi islamique. J’ai commencé à savoir qu’il y avait des différences, dans la personne même de Jésus-Christ.”, a d’abord raconté l’homme de Dieu. Il aborde par la suite, la phase cruciale de sa conversion.
” Un jour je rencontre une fille à qui je faisais des avances, elle me dit elle part à l’église, je lui dis bon je t’accompagne..
Et puis là j’entre à l’église. Quand j’étais dans l’église, à un moment donné je me suis levé. Je me suis senti totalement changé. En rentrant à la maison, j’étais là en train de dire merci à la jeune dame. Mes parents ont su ma reconversion dans une période de Ramadan que ça s’est su..
Parce qu’au départ je faisais semblant de prier, c’est-à-dire je faisais le geste sur ma natte, mais je priais Jésus dans mon cœur. Donc dans cette période là, ils n’ont pas su. Et à un moment donné j’avais décidé de ne plus faire semblant de ne pas être hypocrite. Et donc la première soirée, mon père constate que je suis pas là, à la prière du soir pour la rupture du jeûne. Deuxième, troisième soirée, il constate que je ne suis pas là.” rajoute Mohamed Sanogo.
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Il poursuit en déclarant :
” Je restais longtemps à l’école je m’asseyais chez des amis et j’arrivais un peu après 20h. Et puis un jour je suis qu’en même rentré plus tôt et je me suis caché dans les toilettes. Quand il a fini de faire la prière, il m’a pas vu et quand la prière est finie, je suis rentré dans ma chambre et papa est venu, il a ouvert la porte, il m’a dit : “Ah tu es là ? Ah bon ?”
Un “ah bon” : qui voulait dire : bon, j’ai compris, donc tu as fait ton choix, tu as pris ta décision. Ça va entraîner encore d’autres situations complexes. Ma mère va se fâcher. Elle va me dire : “si c’est comme cela, tu prends tes affaires et tu quittes ta maison”. Il a fallu l’intervention d’un oncle…
Sinon je suis parti, je crois, au début. J’ai failli rester dehors et puis un oncle a intervenu pour dire : “non il faut qu’il reste”.
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C’était une période très difficile pour eux, mais par la grâce de Dieu je suis resté ferme dans ma décision et aujourd’hui ils sont contents.”
Avec le titre qu’il a aujourd’hui, on peut dire qu’il a bataillé pour réaliser son ministère.
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