L’ex-président sud-africain Jacob Zuma, qui a officiellement fini de purger une peine de 15 mois de prison pour outrage à la justice, doit retourner derrière les barreaux.
Estimant que l’ex-chef d’état a bénéficié d’une libération conditionnelle pour raisons médicales illégales l’an dernier, la juridiction a jugé lundi que la libération avait été accordée par le directeur de l’administration pénitentiaire sud-africaine, contre l’avis du comité médical de l’administration.
Le responsable des services pénitentiaires n’était pas fondé à aller à l’encontre de l’avis du comité de médecins, selon la cour d’appel. En conséquence, « M. Zuma, selon la loi, n’a pas fini de purger sa peine. Il doit retourner au centre correctionnel d’Escourt » (KwaZulu-Natal, sud-est).
Âgé de 80 ans, l’ancien dirigeant avait été condamné à 15 mois de prison en juin 2021 pour outrage à la cour. La condamnation avait déclenché des troubles meurtriers dans sa province natale du Kwazulu natal notamment.
Le responsable des services pénitentiaires avait accordé la liberté conditionnelle contre l’avis du comité médical de l’institution. Les experts médicaux avaient estimé que M. Zuma « ne remplit pas les conditions requises ».
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L’état de santé de Jacob Zuma reste largement opaque. Selon les multiples rapports médicaux cités dans la décision de la cour d’appel, il souffre de problèmes liés à la pression artérielle, un taux élevé de glycémie ainsi que de lésions graves au côlon.
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Cette décision intervient alors que les autorités pénitentiaires ont annoncé le mois dernier la fin de peine de M. Zuma, qui est apparu en public plusieurs fois, dansant et chantant devant ses partisans.