Au Mali, la quête de performances sexuelles pousse de nombreux hommes à consommer des aphrodisiaques, souvent présentés comme « 100% naturels ».
A cet effet, le laboratoire national de la santé a tiré la sonnette d’alarme en interdisant l’utilisation de ces produits qui s’avèrent extrêmement dangereux pour la santé.
Selon les informations, les analyses effectuées sur ces produits ont révélé la présence de substances actives comme le sildénafil et le tadalafil dans des quantités bien supérieures aux doses thérapeutiques. Ces composants, utilisés dans le traitement de la dysfonction érectile, peuvent avoir des effets secondaires graves, conduisant à des troubles cardiaques et même des accidents vasculaires cérébraux (AVC), lorsqu’ils sont consommés en excès ou de manière inappropriée.
La recherche permanente d’une amélioration de performances sexuelles pousse de nombreux hommes à recourir à ces produits dits aphrodisiaques qui, malheureusement ne sont soumis à aucun contrôle qualité rigoureux. La composition de ces produits souvent vendus sur les marchés ou sur internet, est variable et le dosage peut être imprévisible, exposant les consommateurs à des risques importants pour leur santé.
Les autorités du Mali ont donc décidé d’interdire la vente, l’importation ainsi que la consommation de ces produits aphrodisiaques ‘naturels », soulignant les dangers qu’ils représentent. Avec cette décision, les acteurs de la médecine traditionnelle au Mali, qui utilisent depuis longtemps des plantes aux propriétés aphrodisiaques, craignent que cette interdiction ne porte atteinte à leurs pratiques. Il est donc essentiel de trouver un équilibre entre la protection de la santé publique et la valorisation des savoirs traditionnels.