Mali : les États-Unis réclament l’organisation des élections et le départ de la junte

Les États-Unis semblent préoccupés par la situation du Mali. Les autorités américaines souhaitent un retour à l’ordre constitutionnel avec l’organisation des élections et le départ de la junte du pouvoir.

Dans un communiqué datant du 29 février 2024, le département de l’État américain a déclaré être « profondément préoccupé par le fait que le gouvernement de transition malien a choisi de ne pas organiser d’élections pour rétablir la démocratie en février 2024 ».

Dans ledit communiqué, les USA appellent les autorités de la transition à respecter ses engagements envers le peuple et à organiser les élections présidentielles et législatives. Ils exhortent surtout à ce que ces élections soient libres et équitables.

« Les États-Unis sont vivement préoccupés par le fait que le gouvernement de transition malien a choisi de ne pas organiser d’élection pour rétablir la démocratie en février 2024, alors qu’il s’était engagé en 2022 à le faire » peut-on lire sur le site du Département d’État des États-Unis.

« Le gouvernement de transition a annoncé un report des élections en septembre 2023, mais n’a depuis lors pas fourni de calendrier électoral actualisé, une étape essentielle pour entrer dans une nouvelle ère de gouvernance démocratique dirigée par des civils.

Les États-Unis appellent le gouvernement de transition du Mali à honorer ses engagements envers ses citoyens et à organiser des élections libres et équitables. Au Mali, comme partout ailleurs, la démocratie reste la meilleure base pour la stabilité et la prospérité », a ajouté le communiqué.

En effet, suite au coup d’État d’août 2021, les nouveaux hommes forts du Mali avaient annoncé l’organisation des prochaines élections présidentielles et législatives en février et mars 2022.

Les élections devraient être organisées après 18 mois de transition.

Cependant, en février 2022, l’Assemblée tenant lieu d’organe législatif dans le pays depuis l’arrivée au pouvoir de la junte, a ratifié une période pouvant aller jusqu’à cinq ans de transition avant l’organisation des élections.

Ainsi, avec cette ratification, les militaires au pouvoir pouvaient y rester pendant quatre ou cinq ans.

Un délai totalement inacceptable pour la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

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